la passionne pour tout ce qui porte l’empreiute
du beau ; il saie concevoir aisément l’eípoir
d’êcre bon Sc vertueux ; voilà peut-être
ce
qui lui donne cane
d’avantage sur les autres
moralistes. Dans l’s.ge mûr il
apprend à consol.
der tous les projets,
à mûrit coures les
ambitions
louables,
à détruire
routes cellts
qui sonc en
opposition
avec Li vetcu , dans
la vieillesse , il conserve cecte heureuse bien
veillance
qui donne à tous ses conseils le
charme de la persuasion , en retraçant
tout
ce qjs l’humanité a de grand Sc de noble ;
il préserve
la vieillesse d ; ce morne découragement,
ds cette défiance des hommes mille
fois plus cruelle que couces les autres
peines.
EPICTETE.
C’est du sein de l’esclavage qu’Epictete
’
à tracé le plan le plus hardi d’indépendance
Sc de liberté où puisse aspirer l’homme. 1 ! ne
se borne
poirt à écarter la foule des maux
d opinions qui troublent
le bonheur de n^re
vie ; il cherche encore à la soustraire à l’empire
de la douleur,
il l’arrache aux passions
qui lui font subir le plus violent Sc souvent
le plus honteux esclavage. Enfin , il cherche
même à le mettre au-delíus de l’accablement
qui fuie uns
pitié trop vive.
Un système si élevé n’a
paru qu’une
or-
gueilleuse
chimère
à cous ceux
qui n’ayant
’
jamais tenté un
généreux effort , prononcent
que l’homme
en est incapable.
Epictete écoic un
disciple de cetee Philosophie
stoïcienne que Zenon,fonda parmi les
grecs^dans
un temps où les grecs
n’avoient
plus que du génie pour l’admirer.
Elle n’eue
parmi eux que des seótaceurs ; long-temps
.
après, elle fat transportée à Rome où elle eue
les héros. Les ouvrages de Zenon,
de Chriiippe
onc péri ; mais la vie de Caton , de
Marcus-Brutus,
est restée pour la gloire
&
. l’instruction
des hom nés. Peu de temps après
qu’Epictete
eut écrie & que ses disciples eurent
recueilli
sadoctrine ;la
Fhilosophie’stoïcienne
jiparvint, jusque
sur le trône & Et le bonheur
du monde sous les deux Antonins.
A c»ié
de ces sublimes
exemples qui seront à jaunis
sacixs
pour tous ceux qui uiinent Si qui éudienc
la
sageiie , quelques
mots d’une ostuitation
tìítueufe échappes à d’obscurs sécateurs
de cette doctrine , quelques dognes
obscurs qu’on attribue à Zenon , onc suffi à
des eíprits superficiels & taux pour couvir
de ridicules la Philosophie stoïcienne, ils,ìe
l’onc
présentée que comme une des plus ttiles
chimères qu’aie inventé d’orgueil.
Quelques autres plus francs & plus éclaiés
sonc convenus
que cette Philosophie éoic
crop
forte Sc
crop élevée pour convenir à IOS
siècles modernes.
Un cel aveu nous éloiaie
à jamais de la sagesse Sc de la vercu /car je
ne
puis concevoir
ni
sagcíle , ni vercu sns
cecte indépendance
de l’ame
que presait
Epidtece , sans cecce constance dont il fait
une loi, fans cecce modération
qu’il pent
avec tant de charmes.
C’est-là qu’il faut voir la base de la d<ccrine
Sc non pas dans une austérité qui n ;st
que le masque de la
sagesse,
dans u-ne fcae*
resse qui
est le plus odieux
contraste de la
vercu. La vercu vie d’amour ; qui l’a miux
senti qu Epictete, qui l’a mieux inspiré cete
bienveillance
universelle
,
cet amour
iu
genre humain qui peut être un jour fera im
bonheur & réparera
les maux. On a biâné
Epictece,
& c’est avec raison, d’avoir recuit
la définition
de la
sagesse à ces deux mes :
souffre
& abstiens toi ; fans douce il eûc du
ajouter , aime.
CICÉRON.
Deux philosophes parmi
les romains,
se
trouvent liés à l’histoire imposante Sc cerrule
de ce peuple,
je veux parler de Cicéron &
de Sénèque. L’un Sc l’aucre paraissent dns
de :s époques où Rome Sc ion vaste -empre
font déenirés par de grands fléaux Sc L>uilés
par de grands crimes. Tous deux, après awir
écé l’espérance de Rome, fi ni (lent par
dever.r
spectaceurs immobiles & muets de tous ,es
fléaux j de tous ces crimes.
L’histoire
>ui
repad
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