Page:Encyclopédie méthodique - Pêches.djvu/35

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B.

BABILLARD, espèce de poisson de la Médilerrannée, peu différent de la petite sole , & qui fait toujours du bruit ’. ce "qui l’a fait nommer enlatin linguiçula& multiloquux. BACHE TRAINANTE, filet en manche qu’on_ traîne furies sables dans des endroits où il y a peu d’eau, pour prendre de la menuise òu du frai. "BACHOTE, espèce de.baquet qu’on emplit d’eau & qui sert à transporter à dos de cheval, une, petite quantité’ de poissons d’eau douce en vie. -, BAGRE, sorte de poisson de rivière, barbu - & armé d’aiguillons",qu’on trouve-dans les fleuves du Brésil ;on donne encore le nom de bagr-eà .un poisson dont la mer de Siam est remplie. II ressemble à nós rougets. Ce poisson se hisse facilement prendre avec la ligne , & l’on dit qu’il jette un cri ou.plutôt un son produit par Tair exprimé "de ses ouies. - .-’.•" ", ._ ’ BÂLAOU, espèce, d’atagûille des Indes occidentales. Ce poissonlong & menu,se trouve abondamment à la Martinique. 11 a le bec alongé dont l’extrémité d’un très-beau-rouge est solide Sr dure commeTe bec d’un oiseau^ Lé corps de ce poissonest transparent. Une bande pu raie d’un >bleue verdâtre régne-depuisl’ouiejusqu’àlâqueue. Ses écailles sont fines & très-délicares. Sa chair est ferme, & d’un bon g’odt. On le pêche au flambeau avec un rets autour d’un cercle. "- - BALEINE. C’est Je plus grand de tous les animaux connus. , ’- - ’ La baleinesemble un colosseorganisé ; son sang est très-chaud : elle respire comme les animaux terrestres, par le moyen des poumons, & voilà pourquoi elle ne peut rester sous l’eau relie est vivipare, -St son lait sert à nourrirses petits : .elle a fur la tête une ou deux ouvertures, nommées évents, qui lui fervent à"rejetter l’eau qu’elle a avalée eri trop grande abondance. . Cet animal a, des nageoires d’une-structure ’&. d’une force proportionnée.’à fa masse. Les nageoires áis vrais poissonssont, composées d’arrêtés jointes les unesauxautres.par des.membran.es fort minces-. Les balemes ont ’à leur place des os articulés, figurés comme ceux de la main & des doigts de l’homiiìe, 3c qui sont mis en mouvement par des muscles vigoureux. La baleine a en outre.une queue large & épaisse, couchée hofisontaleiïient fur l’eau pour diriger fa course, & modérer sa descente,, afin que l’énorme poids de son corps ne se brise’pas contre les-rochers quand elle veut plonger.’ hzbalàiie s’abaissedans les eaux ou s’élève à son gré. Du fend de sa"gueule part un gros’ intestin d’une telle largeur qu’un homme y passeroit^fout entier : cet intestin est uti grand magasin d’air qu’elle porte avec elle ;’ par ce, moyen elle se rend plus légère’ ou plus pesante, selon qu’elle l’ouvre ou qu’elle le comprime pour augmenter ou pour diminuer la- quantité d’air qu’il renferme. . . ., La couche énorme de graissequi enveloppe les baleines, allégé beaucoup lâ massede leurs corps. D’ailleurs cette enveloppe de.graissetient l’eau.à une distance convenable du sang., & par-là le poissonconserve sa chaleur naturelle. On a vu àíS baleines qui avoient jusqu’à cent cinquante-, ou même deux cens pieds de lorig ; quelques voyageurs prétendent même qu’il eh existe dans les mers de la Chine qui ont^eBcorsbeaucoup plus de longueur. Les premières baleinesque l’on a pêchées dans le Nord étoient plus grandes que celles, que l’en pêche maintenrmt,.sansdoute parcequ’elles étoiént plus vieilles. Ces animaux dorment volontiers sella surface des eaux, quand-la mer est calme : on ignore la durée de leurvie. - - , Le mâle de la.baleine a une verge de six pieds de long, elle est renfermée en dedans du corps. Sr cachée comme dans un fourreau ; l’accouplement des baleines se fait de façon que le mâle & la femelle se laissenttomber perpendiculaire-. ment for leur queue. Ils s’approchent- én se tenant suspendusdans l’eau, & se serrent l’un contré l’autre avecleurs nageoires qui font l’ossiesde bras. . - - - --".^ La mère porte son fruit neuf ou dix mois ; son : petit’à- fa naissance a plus de dix pieds de longueur, & est pour le moinsde. la grosseurd’un taur ’ ’-.. .