Page:Encyclopédie méthodique - Philosophie - T1, p2, C-COU.djvu/61

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658 CE L CEE -7" Aor~s au’on eut bâti un temole dans le n canton en ~ant-~n An <’A<~<<<’t' J y. Apres qu’on eut bâti un temple dans le 1 Jisu où les amazones avoient pofé leur datue des Cimmériens, qui avoient pauële détroit de Conliantinop’e~fous!a conduite de Lygdamis, menxccrentde détruire ce temple. On en voit bien la caufe. Les Cimmériensj qui confervoient encore l’ancienne religion des Scythes reg~r-j doient comme une impiété que l’on bâtit des temples à la divinitéj & par cette raifon ils detruifbient tous les temples qu’ils trouvoient fur leur chemin. Le poëte dit que !a déene dé- tendit & préferva non-feulement fon temple mais qu’elle fit périr encore les iacritégex qui étoient venusl’attaquer. Sansdoute que la chro- nique d*Ephèfële portoit ainfi, comme celle de DeJphes racontoit qu’Apollon avoit foudroyé!es Gauloisqui a<Hégeoientfon temple. Ces fraudes pieufes ont été trop bien 8c trop couvent imi- tées par les chrétiensj pour qu’on puiffeles re- prorh~r légitimement aux autres religions. Au refleil eft contant que le templed’F.phefe fut bru!é par (f) L~damis, qui apres avoir fou- mis (i) la Lydie 8c l’Ionie j alla périr en Cilicie. ` 1 Puifque donc les Lydiens les Phrygiens & les autres peuplesScythes ou Celtesde l’Ane mineure, y avoient paHe de Thrace il eft na- ture! de préfumerque c’étoit de-làqu’ils avoient apporté îe culte de la reine Opis, c’eit-à-dire, de la terre. Effectivementil y étoit établi, comme dans tout !e refte de la Cf/~M On le voit dans unpalfaged’Hérodotej où cet hiftorienrapporte ce qu’i! avoit appris dans l’iue de Déios, fur le fujet des Hyperboréens, qui font ici les peu- ples Thraces, ou GeteSjétablisle longdu Danube, au-d~nus de la Grèce. I.epanage eft trop long, pour être traduit, ou cité, tout entier. I! fur- tira d’en rapporter la fubtrance. Hérodote dit i donc (;). K Que Mon la tradition reçue dans e: !’i<!edeDé!os,!esHypcrboréenspromenoient(<t) <Mautrefois i<:s objets de leur cuite dans des Mgerbes de froment. Ils envoyoïent la voiture Maux Scythes; (c’eH-à-dire~ aux peuples de la Mpetite Scythie) & de-là on la conduifoit de 1 (t) î-ygdamit ille eft, qui Dianz templum incen- dit. H~A. part (i) Lyg~damis vero <uos <!uceM,u(quead I.ydiam, j~o~ toniam eAprogreHus, ac Satdes ceptt perut veto una ip Cilicia. Sirabo )t p. 6*. ~m, Cali (3) Hérodot :i!b. cap. t3- Selon Servius, ces Hyperbo éens émient tes AgxthyrtM. ~4ca<Ayr/e- Q ~MMpftm~Mt, <<«’t<thMad Delum quotannis ~e/tf<- p~ bant, ut feribit C<M<!cAtfj, My<nno t/t Delum. Ser- mer vius ad ~Eneid 4. v~ ’4~. 6-< (4) Sacra alligata in flipura triticea ex Hyperboreis 1 e TenMie ad Scytbas. H~w~< t. 3!. (? (<) Hekaergen vero & Opin una cum ipfis Deis adventHe, idem gs’ i (<~ Ops una ex "ifginibus qus ex Hyperboreis venerunt. ~eHe~er. RÏ. i. .-r E<!e vero homines, qui fupra ventum Borean ba- bitant, primus quidem Hymno ~uem in Acha’am fecic teriptis Mandavit OIen Lyous. Venise Delum ex Hyperboreis Achaïam. Po&ea Odam Melanopus Cumzus, in Opin & Hekaergen decantavit, quo & ip<as te~atus e<t,jprius in Achaïam. Et Delum ab Hyperboreis venifie. Paufan Eliac t.<’< 7. j)t. Opis eft epitheton Dianse, Cve quia curam habet parturientium, tive quod Opis eam educarit, five propter virgines Hyperboreas Opim, Hekaergem, & Loxonem, quas honoraverunt ApoUo & Diana. Ab una quidem Diana an’umftt nomen Opidis; ab atiis autem Apollo vocatus Loxias & Hekaerges. ~cAo~. Callimachi in Hymn. DM/t<z vf. 10~. Quidam dicunt Opim & Hekaergem primas ex Hv- perboreis facra in Infutam Deli occultata in fa<cibut mergitum pertutMe. Servius <!<<j€M<f it. t/. o~. 671. Voyet autH te même, ad ~/M’<J. tt. t~ 63~ <!X. 1 fs 85h.Bis qo facris funile quiddam fieri animadverti !ü (7) His ego facris funile qmddam Sen animadvetti pro canton en canton, du côté de l’occident. Elle s’avancoit enfuite vers le midi. Les Grecs la Mrecevaient à Dodone, Se la conduifoient fuc- cemvementjufquesdansl’iuedeDëlos".Voiia E manifeflementla dëenë que les Germainspro- t menoientd’un peupleà l’autre). « Les habitans j de l’ide de Délosdifbient que lorfque les Hy- » perboréens leur envoyèrent pour la première tois ces gerbes, elles étoient conduites par deux vierges qui avoient une efcorte de cinq » hommes.Cesviergess’appelloient.Hy~ro~f& jLauo’/ce.Dans une autre vifite, (~) la dëeï!e ".arriva accompagnéede deux autres vierges, dont Fune s’appelloit Hecaerge». Opis eft ici le nom d’une vierge, qui félon l’ufage des Scy- thes, portoit le nom de la terre, dont elle étoit la prérreue. Delà vient que les Grecs entendent par (6) l’Opis des Thraces, tantôt Diane elle- mémej tantôt une des fuivantes). Comme ni t les vierges, ni les hommes qui les efcortoient E ne revinrent pasexactementdans le paysd’où ils étoient partis, les Hyperboréens en furent ( fort indignés Se pour empêcherque la chofe n’arrivât à l’avenir, ils firentavertir leurs voi- fins, en leur remettant fur les frontières les gerbes & les chofes (aintes qui y étoient ca- chées, de prendre bien garde, à qui ils les enverroisnt MOn voit là que les Grecs, qui M avoient commencerd’adopter de~tuperftitions & un culte venus d’0r!ent,mépri{êrent 8c abe- 1 lirent ennn tout à fait une fête qui les lioit à l’ancienne religion, & à ceux qui en faifoient profemon. Après tout ce détail, Hérodote l ajoute (y) queles femmes</MThraces&des PM-