Page:Encyclopédie méthodique - Philosophie - T1, p2, C-COU.djvu/75

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CEL 1 GEL J’aurai occauon de montrer ~orfqueje parle- Be~ rai des CuperMtionsdes peuplesCeltes qu’ilsde- vinoient j non-ibulementpar le feu maisqu’ils i’employoient encore à des ufagesque nous ap- pellerions magiques.Ils purifioientpar le feu les pe~ hommes les animaux les plantes & je ne co doute pas que l’idée qu’ils avoient des grandes toi vertus du feu ne fervit de fondement au culte l’o qu’ils lui rendoient. Il me paroit anex vraifem- pa .biable que les feux qu’on allume en plufieurs î’h lieux de la France la veille de la faint Jean te! .fontauMiïîn refte de l’ancienne (uper{tition,8e bu ~lela vénération toute particulièrequeles Celtes in) avoientpour le feu. da di On a euraifon de dire au moins dans un cer- ob tain fens que les peuples C~<~vénëroientles (a) élémens. Quoiqu’ils adorauent des dieux fpiri- (s tuels, ils les attachoieptcependant tous à quel- ch "que élément, &: il n’y avoit pointde partiede fai

  • iamatière & du mondevifible qui~e fut fous fu

ia direûion de quelquedivinité p.trticulière.Les tu anciens philofophesétabli(!bientquatreélémens qL la terre l’eau le feu, S: l’air. J’ai déjà parlé pr du culte qu’on rendoit aux trois premiers. Il faut ut; moHtrerén deux motsque le quatrième c’eR-a - <n <Hre l’air, recevoit.les mêmeshonneurs. Les (;o violentes agitationsde l’air j la force & la n( rapiditéde’ fon action les terribles ravagesque cl la pluye, la foudre les orages &:les tempêtes C font capablesde caufer tout ceh perfuadoitaux t.e Celtes que l’air’étoit rempli d’une prodi- d’ gieute quantité d’e~iK qui étant maîtres à t d< plufieurségards,de la deflinéede l’homme,méri- cl toient, pat cette raifbti, de recevoir da fa part un culte religieux.Ainfi les turcs vénéroient > l’air. Les perfes offroient, de toute ancienneté, des facrihçes aux vents. Les.germains avoient leur Thor, qui ~y~o!t ~M~ /’4~, qui avoit /o~f fa ~<r<o~ MMH<<,~you~, les w/ la pluie, le beau «M.f, &lesfruit5 la Kr~. J’ai & averti que ce Thor étoit le T~MM~des gaulois le mêmequeJul.es Céfar a cru devoir appeler n Jupiter parce <}n’.onlui attribuent l’empire de ’2 l’air. Les lacédémeniensauHi(i) offroientancien- nement un facrificeannuel auxvents fur une des montagnesde leur pays & s~ilfaut en croire un ancienhiSorien, cité par Clément d’Alexandrie, (l) /y~ ~w~o~tM~offroient j~yï.f à (t~ Romani Equum imtnolabant, menfëoaobti; in Q campo Martio, Marti; t.acedemoni< in monte Taygetp n’ Ventis. Pomp. fc/?. P~ D~e. p. ~<. «ff~Ttf apud T~rentinos dici&tr AGnus, quem Ventis itnmoltnt. ~<y<n Afa~. p. toj. (i) Neanthes Cy~icenus fcribit.’îacerdotes Mace- t< donum, in precibus invocareBe~, ut fit eis ptOpi- M tius’ & (itiis quod quidem înterpret~ntut A~tetn. ~<Mt; ~fï. Strom. M . <7}. (3) Parmi tes Phrygiens te~i OgniCoit de l’eau. M’. aqua Phrygiis, fecmtdum Didymum Grammattcum, & Pionem Thytëm. Aliis Aer. C/em. ~/e~ tt~. ~) Toxafh jurat per Ventum& acinacem.PerVM- tpm vits per apinaçem morci!: caufan), iM’f" ’T'oxa~ p. ~30, · s r~’)Mag’ inciGonesheiendo, &veneHeiisincantand<t Ventum. ad hxc Thetidi, ac Nereïdibus facrthcando, tetppeUatem ~utnpeteuerunt. Herodot M&,?. Wt ’9 [<] 6ttt’an} Cijrçius inférât, cui a-dit)eiaqua<!anti, tamen mcotae gratias ag~nt, t5nquam.falubntatem Gœl) ibi debeant ei. Divus cette Auguttus,temp)um illi, cum in Gallia moraretur, & vovit & feot. Seneca, pt<< Mat. <. cap. ’7. On prétend que c’eft le même vent que Strabon appelle Melamborus. Strabo. 4.<nsi. Il paro!t par Pline H’A. Nat. lib. 1. cap.47. 1~. f7. !’f q~e le ~rf<M çtoit-un vent doec’dent. (~) Praecipimus ut nec Cafculatores & Iricanta- tores, nec Tempe~aru, vel Obligatores hant, K ubieunque fuat. emendentuf, vel damneutur. Ctp’ Kar. Mag. m. tt T’t. <4. t~~Voye!: aum du Cange, fur t’uR S: l~utK de ces mots. défendent, Bedy (~) c’a-~yï /’<!<y lui ~w<M~<w qu’il leur fut ~ro~M&* /t <7t/aa~. Je montrerai en parlant des fuperttitions des peuples Celtes qu’ils devinoient par l’air, comme par les autres élémens. Ils faifbient fur- tout beaucoup d’attention aux présages que l’on tiroit de la foudre. Les fcythes (4) juroient par le vent, non feulement parce que la vie de l’homme dépend de l’air qu’il refpire ce qui eft le fentiment de Lucien, mais auffiparce qu’ils attri- buoient aux intelligencesde l’air desconnoinance! infiniment fapérieures à celles de l’homme. Cepen- dant le grand but du culte que l’on rendoit aux divinités qui préudoient a l’air c’étoit d’en obtenir des faifons favorables 8c des influences falutaires. Ainfi les mages’nous font repiëfënte: (p fe faifant des incifions &; recourant aux en- cnantemens~our appaifer une tempête qui avoit fait périr une partie de la flotte *de Xerxès. Ce fut, félon les apparences pour condefcendre fur cet article à la fuperttition des gaulois, (6) que l’empereur Augutre (e trouvant dans la province Narbonnoife, y confacra un temple t un certain vent, que l’on appelloit C~Ly, & qui étant, des plus furieux ne laiuoit pas d’ètre touhaité par les gens du pays parce qu’il puri- noit l’air des mauvaises .exhalaifons dont il étott charge. On voit au-relie dam les ca~tu’airesde Charles-Magn.e, (7) qu’il y avoit encore du tems dp cet empereur <desgens qui fe vantoient d’exciter des temples 8~ d’autres qui préten. doient avoir le don de tes appaifer par leurs en- chantemens. On appelât les .premiers r~- n~n’< &: les féconds 0~or~. Les canons