Page:Encyclopédie méthodique - Philosophie - T1, p2, C-COU.djvu/81

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1CEE CEL !) At ~tit/<. ~t qu’ils appelloieni dans leur langue Op~ ou <t< F~~ etoit la lune. Je crois avoirprouvé claire- U< meut que c’était la terre que ces peuplesfer- o voient fousle nom d’O~ &: de B~ J’ajoute- it rai feulement ici que cette méprifëa fait croire it aux mêmes anciens que la lune étott l’objet de p certaines fêtes qui étoient certainement confa- crées la terre. AinHquand Suidasdit (i)que te l’on célëbroitdansFiuede Samothracelesmyiteres ’r d’H~fc il faut fë fouvenirque cette Hécatedes nr iamothracesn’eftpasla lune maisla terre parce ni quil eH confiant, commeje l’ai montréailleurs q que les grandsdieux de Flue étoient le ciel& la c~ terre j C~ &:B<na! e’ Ce font la autant que je puis en juger les,dif- r< feremes divinités qui ëtoi&nt l’objet du culte a~ ycligieuxdes peuplesCeltes.Ils adoroient, pre- b mièrement un Ltre tupréme qu’ils regardoient d comme le père des dieux & des hommes. En a~ fécondUeu,!a terre, qu’iis appelloientfa femme, a parce qu’elle étoit le fujet dont il s’étoit fcrvi 1< pour la production de toutes chofes. C’étoit, fe- a! Ion les appartnc.s, la matiez. Enfin ils adoroient s’ une infinité de divinités fubalternes inues de g ces deux principes &:attachéeschacuneà quel- f, que élément mais dont les principales réu- 1’ Soient dans t’eau 8c dans le feu. Il faut avouer t< que leur iyitémeavoit unegrandeaffinitéavec ce- b lui de Spino’h, ou plutôt des chinois. Non feu- e lement its plaçoient une intelligence dans cha- 1) que portion de la matière ils (ëmblent avoir d cru encore( )que lesdivinitésfitbalternesavoient a été tirées de l’élémentmêmequ’elles dirigoient v ce qui infinuequ’ils regardoiencla penféecomme c un attribut de la matière.Je ne crojspas me trom- 1 per cependant en alfurantque leur fyftèmeap- r pro encore plus de celui de la cabale ou c des ém-tnations parce qu’ils diflinguoientfor- c mellementle dieu fuprême des .dieux inférieurs qui étant inus de fon fang lui étoient tous c fournis. Quoi qu’il en foit, pourvu qu’on fëibuvienne c fortes (~ vocabant. Vel quod duas haftas Fe- fe mo fati.’cum Ht venatrix, vel quod duplici tumine fplen- divini deat, proprio, &Sotis. Lunam emm Benden, D’à- roit d ttamcreduMeae.He/ytA. IdentacHefVeMustradit j des l Proclus. ac nomen Bendis, ThtaCtum dicit eHe no- men !un~ & fic vocari ab Orpheo p/f~e oont ~M~Aro/~y!~ beudijle Xraf~M. Attamett non hoc der a] n:)tnine turam duntaxat ft~narunt, fed & terram. toute ~c~M de Orig. 6- Progr. Idol, lib. t. M~. t7.r- pofée f] In Samothracia erant initia qu-rdam quibus comn initiabantur nomincs, ut à periculis tuti eft’ent. Erant tribu etiam illic Cotvbanimn & Hecates Mytteria. Irem ~’a(tc Zerinthum antrum, ttbt HecaM canes immotabanc.. Hi; facris initiâtes ex periculis & tttnpeitatibus fal- aurot vos evadere putabant. M~. M«AAIlï<t. 7* <. eaco] tox. cule de ce que j*a! rapporté jufqu’ici de h théologie des Celtes il f&ra facile d éclaircir j Se de con- cilier tout ce que les anciens en~ont dit. On af- fure, par exemple que les germains & les per- fes adoroient des dieux invitibles qui n’étoicnt point iffus des hommes, comme ceux des grecs, & dont on avilinbit la majefté en les représen- tant fous. la forme humaine. C’étoit eiteûive- ment leur doctrine. Mais on a dit au(u j que ces mêmes peuples déifioient les elémens, & qu’ils ne reconnoiffoient point d’autres dieux que ceux qu’ils voyoient. Quoiqu’ils fe récriauent contre cette imputation, e)!c ne lainbit pas d’avoir que~ que fondement. Attachant des divinités à tous les elémens, n’en reconnoinant aucune qui ne fut revêtue d’un corps vifible, ou élémentaire j ils adoroienr finon l’élément & le corps qui tom- boit fous les yeux j au moins t’etprit qui y réfi- doit, 8~ qui en étoit inféparable. Un lecteur attentif fera encore en état de juger par ce qui a été dit juîqu’a prêtent, en quoi les grecs & les romains avoient retenu la mythologie des anciens peuples de l’Europe, 8c à quels égards itt s’en étoient écartés. Les latins rapportoient l’ori- gine de toutes chofes à Saturne j & à Opshfa femme. Les grecs au ciel j & à la terre c’etoit l’ancienne doctrine. Les uns & les autres ont re- tenu le culte des élémens mais ils en attribuoient la direction à des héros. Neptune par exemple avoit l’empire de la mer Vulcain celui du feu. En cela ils s’écartoient de la doctrine des Celtcs qui croyoient que les intelligences, auxquelles ils rendoient un culte religieux n’a- voient jamais eu d’autres corps, que l’élément où elles réfidoient. Il faut voir préfentement les peuples Celtes & Scythes rendoient un culte religieux aux ames de leurs héros & s’il eft vrai qu’ils v&nërtnent même un Hercule un Bacchus 8~ d’autres héros étrangers qui avoient été mis après leur mort j au nombre des dieux.

Le jugement que les peuples Celtes portoient de la théologie des grecs fumroit prefque fans autre preuve j pour montrer que l’apothéose des morts etoit un dogme incon à ces peuples. Ils fe moquoient des r..ligions ou l’on repréientoith13 divinité fous la forme de l’homme où l’on ado- roit des dieux mâles ~terneUe:, des dieux iffus des hommes, dont on célébroit la nainance,. dont on montroit le tombeau. Peut-on ~ëperfua- der après cela qu’ils donnaient eux mêmes dans toutes ces extravagances qui étoient auffi op- pofées a leur doctrine, qu’elles le font au feni commun ? Cela n’a pas empêché qu’on n’ait at- tribué prefque généralement aux peuples Celtes d’adorer je ne dis pas leurs propres héros il Y auroit là quelque ombre de vraifemblance mais encore des héros étrangers, tels qu’étoient Her- cule Bacchus Caftor Pollux plufieurs