Page:Encyclopédie méthodique - Philosophie - T1, p2, C-COU.djvu/80

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CEL C E L ~77 /<~< Ils appelloientletempled’un Dieu, i’élé- ment, ou la portion de matière à laquelle il étoit uni, le heu où il réndoit, où il déployoit fon efficace, &: où il rendoitdes oracles. Dé-làa ils concluoient que te foleil rempliffanttout l’universde falumière & de ia chaleur, n’avoit aufHpoint de maifon ni de temple qui fût di- gne de lui que le monde 8c que c’étoit une extravagance,foit de lui confacrer des édifices qui ne pouvoient, ni le recevoir, ni le conte- nir, foit de le fervir, ou de le confulter dans des lieux dont il étuit abfent. 10. Les Perfes auffi bien que les Scythes immoloientdes chevaux (f) au foleil & les regardoknt comme la victime la plus agréable que l’on put préfenter à ce Dieu. <°. Enfin leur grande fête étoit celle qu’ils tetebroientà l’honneur du foleil. Le roi même y dépouilloit toute fa gravité. H lui étoit per- mis (i) de s’enyvrer pour la mieuxfolemnifër,)I & ce n’étoit que dans ce feul jour de l’année qu’onle voyoit danfer publiquement. Les idolâtres qui ont adoré le foleil n’ont guëres féparé fon culte de celui de la lune. Ils plaçoientdans ces aures deux grandes intelli- gences, dont l’une avoit l’jempiredu jour, & l’autre, celui de la nuit. Les Ce/fM en parti- cuiier, attribuoient une grande vertu aux in- fluencesde la lune. Ils comptoient leurs mois, leurs années, leurs fiècles par le cours de cet adre. Sa lumière auut ne pouvoit être que très agréableà des peuples qui tenoient leursauem- btéesreligieufesde nuit. Par toutes ces raifons ils lui omroient un culteparticulier, comme a une grande divinité. Les germains fervoient, felonJulesCéÏar,(?) le Soleil, la Lune, & Vul- cain. Les. anciens habitans de l’Angleterre of- iroient un fervice religieuxà la lune au feu auxexuxcourantesj commeon le voit dans une loi du roi Canut que j’ai citée ailleurs. Les pertesauffiadoroient (4) la lune. Les phrygiens (!) Placat equo Perfis, radiis Hyperiona cinNum ~f; Me det:)reeteri vittima tarda deo. OftJ.R~. t. 38!. Equos Mt facratos ferunt. 7<~M. t. zo. [ < So [i~ CteHas fcribit, apud Portas uno tantum die, quo Mithr-cfacrificant, regi tt~ere ad ebrictateni vino in- <tn)Kcre.Duri<. ad hune modum de ea te fcribit tibro t. hi~oriarum. Ex omnibus fe<tis diebus, eo folo quo M~hr.c facra faciunt, rex inebriatur,&Perfico more <.ittaf atiorum qui habitant in Afia ncmb, fed eo die c, m’iverf) abttinent iattationibus. ~[fAM<e.j! M. C . to. C<c/~r.6. tt . [~] ~y~ ~< ~<t~tM~ d’Hérodote C- de ~<r«tM <t- <<<~<. pt Nunc pleno orbe fplcndeat. luna Chnft’je annucnre fpoftt.tcns Peri’js non amplius rébus rrcncix divinos honores atcributttros ette. Suidas M 6yyo« rom, ir. <7<- [tj Lucian. fft ycte y/’a~tx~o. [6] Cabira habec etiam f&num mu!tos Macros tcrvos habens regionem facr~m cujus fructus ~tccr- dos pcrcipic Hf): autem )un.E fanum qucmadmodutn id quod apud Ath.m~& eft, & ea qu.B funt in Phrygia. Strabo ):. ~7. ~~S. [7] )~oy~ la note ;w«’Mfe. Albani dcos co~unt, Solem Jovem .~f Lunam, praccipue vcro Lunam ) eujus templum eft tberh:. Strabo t <. ;o~. [S~/<tDrA’) Luna apud Scytlias, He/yc~. [~J H cadavere divinationes quafdam eoneipiunt. Strabo ri. !03. [t°’) Diana TauMfcytharum erat!una. T~e~T.y- cophr. p. ~7, ~<y~;<)~ binas lanceas geflantem. Ben. den fic vocavit Cratinus in ThreïiHs Gve quod du- pticem honorem fortita eft. Hafiam (~"y~’c) etti’w la (~) !m rendoient les mêmes honneurs les plus magnifiques temples que l’on voyoit non feulementdansleur paysj maisaufÏidans les pro- vincesvoifines(6) du Pont, & de (7) l’Albanie étoient tous consacrés à cette divinité. VofÏius prétend, que la ~/z~ !7rd~!cdes fcythes, qu’ils appelloient dans leur langue~rt~a/a,écoit la lune. Cette conjecturen’eit pasdefiituée de fon- démentj d’autant plus qu’Hérodote place cette Venus Uranie des fcythes d’abord après leur Apollon. Cependant Hefychius afTureque les fcythes appelloientla lune (8) Mefple.Peut être que’ les fcythes d’Hefychius*étpient un peu- ple différent de ceux qu’Hérodote avoit con- s nus. Les anciens n’entrent dans aucun détail fur la nature mêmedu culte que les Celtesrendoientà s la lune. Ainfije ne puis en rien dire. Je trouve feulement, que (~ lesalbaniens qui étoient un peuple fcythe de l’AHe offroientà la lune des t viornes Humaines8~que le grand but de ce facri- g ficeétoit de pénétrerles tectecsde l’avenir.Eifec- tivement les divinations faifoient prefque l’ef- fence de la religion des Celtes.Je ne do’e pa~ t: que le lecteurne s’en foit déjà xpperçu & j’aurai s occafiond’en fournir de nouvalles preuves d?n<: ce que je dirai de leursfacrifices,S; d’uneinfinité de fuperiUtionsqui tendoienttoutes à dëcon’tr~ par des moyens extraordinaires, des ëvéHC~c~ que la prudencehumainene pouvoit ni prévo’r j ni préaire. ’s J’ai réfuté dans l’un desparagraphesprecé- dens l’opinion de que~ues anciens qui ont cru ( to)que la Diane des fcythe’ Sedes thraces e,