Page:Encyclopédie méthodique - Philosophie - T1, p2, C-COU.djvu/85

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tEE CEE ~M~n ~mt~~ïn~re~f. au: les appelle r «Les Ce~~ nomment Hercule, réputation du temsde JulesCefar, qui les appelle (t) Alicii. Le nom des T~c~ marqueque ces Ligures étoient des C</tM qui fë croyant iffus du dieu T~ portoient par cette raifon le nom de T~o/~M, c’eft-à-dire, d’enfansde TeM.,& appelloientleur pays Tau-rich,royaumede T~f. H ie peut bien que les flechesayant manquéfur la fin du combat le chef des Marfeillois eût ordonné à fes gensde fe fervir, contre l’ennemi, des pierres qu’ils rrouvoient fous leurs pieds. Le général grecj ayant foumis les Liguriens, après cette victoire abolit dans le paysconquis les barbares coutumesd’immolerdes étrangers & de vuider tous les différendsà la pointe de t’épée. C’eft là félon les apparences ce qui a fourni le cannevas qu’E~hyle & les autres poëtes ont brodé à leur manière. AmmienMar- cellin pouvoit auffi avoir lu quelque chofe de iemblable dans une infcription quil dit avoir vue. Je né doute pas qu’on n’y donnât au chef des Marfeilloisle glorieux titre d’Hercule, que cet historien a pris mal-à-propos pour le fils d’Amphitrion. Le héros, dont je viens de parler ayant été l’ennemi déclaré des Gaulois, on fent bien qu’il ne pouvoit être l’objet de leur culte religieux. tl faut avouer cependant que dans le fecond fiècle du chrIHianifme,les Gauloisadoroi.nt un Herculequ’ils appelloientO~n~. Maisce n’étoit .aChrémentpas un héros encore moins le grand héros des Grecs. C’étoit un dieu C</K & tl fera facile de le reconnoître pourvu qu’on life avec attention ce qui en a été dit par Lucien qui, autant que je puis le favoir eft le premier & le feul auteur qui en ait fait mention. Ce philo- &phe avoit été dansles Gaules. II y avoit vu le dieu <~M/ reprefenté fous une forme& dans une attitude’ toute extraordinaire.C’elf le (u)et du dialogXëtntitulé l’HerculeCaM/o~ dans !e- que! oh"trouve les particularitésfuivantes. (i) (t) MafHtientes Atbicos, barbaros homines, qu’f A eorum fide anttquitus erant, montefque fupra Ma~t- n tittm ineolebant, ad fe vocaverunt. Ca~r Bello d C<~ H~t. e. Neqne muttum Atbtct, vtrt~te no<- r~ tns ce’MMnt, homines afpen, & montant, exeteiMtt e in armis. Ibid. M~- s?’ A (t~ Herc~em Celtae iingua tua Ogmium vocant. p Deum ipfum forma phne mufitata deptngunt. Senex v eft dccrepitus, recatvaMr, reliquis capilfiis plane ca- r nis cute n)Ko<a.& in aterrimum exufta colorem fi cutus modi funt fen~ nautz. Charontem potius aut u Japetum, quempiam ex his qui apud infères verfan- f~ tur dieeres, in fumma, <]uidvis ponus, quam Hercu- n tc:n efte conticeres ex imagine. Atque tali tp~oe n cum iit, tamen HercutM ornatum gerit, ut qui tum n lebnis exuvium indutus fit, tum ctavam dextera te- t néat, tum pharetram humens aptatam portet, tum e arcum tenfum 1a’va pra’Mndat. Denique modis omni- r bus Hercules ctt. H~: eq~dem arbitrabar in~rxcafu. t corum deorum eontumetiam, perperam tacere L-ettas quo nimirum illum talibus pictuns ulfoicerentur, quod o)im in regionem ipforum incutMet.prjeda! agens id temporis cum Geryonis armenta vefttgans occidental;um gentium plerafque regiot’espervaftare~ At nondum etiam dixi )d quod erat in tma~tne maxi- me paradoxum. H’rcules iUe faaex ingentem admo- dum hominum multitudinem trahit, omnibus au aure revin6Hs. Porro vincuta funt eatenulaE tenues auro ete&rove confeS-c ) pulclierrimis monilibtjs fimiles. Atque cum vinculis adeo ftagiiibus ducantur, tamen neque de fugiendo cogitant, cum alioquin commode pottint, neque prorfus obnituntur, neque pedibus ad- verfus trahentem obtendunt, fefe refup<nantes vc- rum alacres &lKti fequuntur,ducentem laudantes fe<tinant omnes, &:)axatis funiculis, etiam antever- tere (tudent, perinde quafi graviter laturi fi folveren- tur vinculis. Ne iHud quidem pigebit referre quod mihi videbatur omnium abfurdiHimum. Etenim cum non inveniret pictor unde catenularum fummas an<< necteret, videheec dextera )am clavam, !a:va arcum tenente, fummamdei linguam perterebravit, atque ex hac, religatis catenulis, eos trahi feett. Jpte mtM- rum ad eos qui ducebantur, vuttum K ocums convet- tebat anidens. ~.MfM. in HwM~ Gallico. p. S< 0 n teLes <~<M nomment Hercule dans leur Mlangue., Ogmius.Ils repréfentent ce dieu fous une forme toute extraordinaire.C’eft un vieil- Mlard décrépit qui a le derrière de la tête » chauve. Le peu de cheveux qu’il conferve fur Mle devant font parfaitementblancs. Il a la peau Mridée & d’un noir de fuïe comme les vieux matelots.Vous diriez plutôt que c’eftj ou Cha- ron j ou Japet ou quelque autre homme re- venu de l’enfer en un mot à en juger par l’image, vous le prendriez plutôt pour tout Mautre quepour Hercule.Cette figured’homme ne laiffepas de porter l’équipage d’Hercule. Couvert dune peau de lion il tteni la maCuë dansfa main droite. Le carquoislui pend fur les épaules, & dansfa maingauche, il tientun arc bandé. Enfin il a tout l’attirait d’Hercule. Je crus d’abord que les Celtesavoient inventa cette nguregrotefquepour fe moquerdesdieux des Grecs pour fe venger d’Hercule qui Mavoh autrefois ravagé leur pays & la plus Mgrande partie de l’occident jen allant chercher Mle? troupeaux de Geryon. Mais je n’ai pas encore rapporte ce qu’il y avoit de plus extra- ordinaire dans le tableau. Ce vieux Hercule traîne après foi une grande multitude d’hom- mesqu’il tient tous attachés par les oreilles avec des chaînes d’or émaillé fort délicates, » 8~fort précieufes~qui reftemblentà celles qu’on Mporte autour du cou. Attachespar des liens 6 Mrragilesj ilsne penfentcependantpasàs’enfuir, » bien qu’ils puHentle faire facilemeM.Ils ne Mrendent point, & ne fe roidinenc pas ’contre celui qui les tire. Au contraire ils le fuivent » volontairement, & avec joie en louant celui qui les conduit: Ils fe hâtent même, & l’on voit par les chaînons qui font lâches qu’ils