Page:Encyclopédie méthodique - Philosophie - T3, p2, S-Fin.djvu/51

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/oc~’ f-f/~mM &yn~M~M. ~ ?. 9 ! . MLirez au~ le difcours de Caton dans te de la Pharhie & fur-tout confidérez-y ces trois vers. J~te Dei fedes nf/7terra pontus &’ aer, Et ffE/Mm&’ffft~~ ? /M~ffO~quid~Kit~’mM~ ~~r< !? Jupiter quodcumquevides gMocum~Me /KO’Mr/.f . Pour revenir à Spinofa, tout le monde convient qu’il avoit des moeurs. Sob.re~ modéré, pacifique, dénntérene, même généreux fon cœur n’ettoit taché d’aucun de ces vices qui déshonorent. Cela eft étrange mais au fond il ne faut pas plus s’en~étonner que de voir des gens qui vivent trës-mat, quoiqu’il aient une pleine perfmiioHde !’évangi !e. Ce que t’attrait du p !aiiir ne fit point dans Spinofa la bonté & l’équité naturellesle firent. De fon obfcure retraite fortït d’abord l’ouvrage qu’il intitula t/z’~fA~< ;o- ~o/ parcequ’il y envifage la religion en elle-même, & par rapport à fon exercice eu égard au gouvernement civil. Comme la certitude de la révélation eft le fondement de 1a foi, les premiers efforts de Spinofa font contre les prophètes. 11 ter,te tout pour an’oibtir l’idée que nous avons <i’=ux, 8j que nous puifonsdanslettrsprophéties. Il borne à la fcience des mœùr~tout le mérite des prophètes. 11ne veut pas qu’ils aient bien connu la niture Seles perfections de t’être fouverain. Si nous ) encroyons il n’en fçavoient pas ptus, & :peut- ` être qu’ils n’en fçavoient pas tant que nous. Moy(ë par exemple imaginoit un Dieu

a !oux complaifant & vindiotif ; ce qui s’accorde

mal avec l’idée que nous devons avoir de ta divinité. A l’égard des miracies ; dont le récit eil fi fréquent dans les écritures il a trouvé qu’ils ~’étoieni pas véritables. Les prodiges felon lui font impofÏtbtes ils dérangeroient l’ordre de la nature & ce dérangement eft contradictoire. Enfin pour nous a{tranchir tout d’un coup 8c pour nous mettre à l’aifë il détruit, par un chapitre feul toute l’autorité des anciennes écritures. Elles ne font pas des auteurs dont elles portent fes noms ainfi le pentateuque ne fera plus de Moyfe mais une compilation de vieux mémoires mal digérés par ~fdras. Les autres livresfacrés n’auront pas une otigine,plus refpectable. r ~~f~ ! avoit étonné 8 : (candattfe l’Europe par une théologie qui n’avpit de fondement que 1 furt’amorité de faparole.II ne s’égara pas à demi. Son premier ouvrage n’étoit que l’effai de fës 1 force- H alla bien plus loin dans un (écond. Cet t aune écrit eR morale où donnant carrière a j1 fes méditations philofophiquts il plonge (on

!&6kur’dahsle fein de t’athsifme. C’ett principalement 

à ce monftre de hardien’e qu’il doit le grand nom qu’il s’eft fait parmi les incrédules de nos jours, ii n’eft pas vrai que (es fechteurs (oient en grand nombre. Très-peu de pertbnnes font foupconnccs d’adhérer â fa doctrine, & parmi ceux que t’en en foupconna il y en a peu qui l’aient étudiée ; & entre ceux-ci, il yen a peu qui l’aient comprite & qui, ;foient capables d’en tracer le vrai plan 8~ de développer le fil de fes principes. Les plus fincères avouent que~Mo~ eft incompréhennble’j que fa philofophie furtout ett pour eux une énigme perpétueUe~ & qu’enfin s’ils fe rangent de fon parti j c’ed qu’il nie avec intrépidité~ ce qu’eux-m~mes avoient un penchant fecret à ne pas croire. Pour peu qu’on s’enfonce dans ces, noires* ténèbres oui ! s’et enveloppe onydecouvre~ne fu’te d’abymes oit ce Mméraire raifonneur ; ~eft précipité prefque dès le premier pas des’p~gp- ~tions évidemment faufïës. Se tes autres &~Mtrabies des principes arbitraires fubUnues aux’ principes naturels & aux vérirés fenfibles un abus des termes la plupart pris à contre-fens un amas d’équivoques trompeufes une nuée de contradictions palpables. De tous ceux qui ont rér’utéte~Mo/~f~ il n’y a perfonne qui l’ait dëveioppé auffi nettement j ni combattu avec autant d’avantage que i’a fait Bayle. C’eft pourquoi je me rais tin devoir de tranfcrire ici un précis des raifbnnemens par lefquels il a ruiné de fond-en-combte ce fvfiéme monftrueux. Mais avant que d’en faire fentir le ridicute ji ! edbon de !’expofer. Spinofa foutiént qu’une fubHance ne peutproduire une autre fubftance. ? i". Que rien ne peut être crée tîS~ien parce que ce feroit une contradiction manireftc que Dieu travaillât fur le néant j ’qu’i ! tirât l’être du non-être la lumière des ténèbres j la vie defxa mort. Qu’il n’y a qu’une fubirance, parcepu’on ne peut appeller ~~nc<- que~ceqtii e(t ét2f ! in- dépendantde toute caufe (upérieure que ce qui exitre par foi-même § ; néceuairement. Or, toutes ces qualités ne conviennent qu’à Dieu donc il n’y a d’autre fubtiance dans l’univers que Dieu feul. < Spinofa ajoute qae cette fub~nce unique j qui n’eft ni divifée ni divinbls eft d6nee d’une inrinité d’atributs~Sc entr’autres’de l’étendue Se de h penfée. Tous !es corps qui fe trouvent dans rLinivers for)[ des modifications de cette fubftance en tant qu’étendue j & :les ames des hommes fonc