de réfraction ; c’eſt pourquoi la direction du mobile doit toujours être oblique à la superficie du milieu réfringent. Ainſi M G K, (fig. 37) formé par la ligne de direction M G, (qui eſt oblique à la ſurface du milieu réfringent H G I, & par la perpendiculaire, à la ſurface du milieu qui paſſe par le point d’incidence G ; cet angle M G K, dis-je, eſt l’angle d’incidence. Sa meſure eſt donnée par l’arc M K, & le nombre des degrés contenus dans M K, ſert à évaluer cet angle d’incidence.
Angle de réfraction ; c’eſt l’angle formé par la nouvelle direction que prend un mobile en paſſant d’un milieu dans un autre plus ou moins pénétrable, & par la perpendiculaire menée ſur le plan qui ſépare les deux milieux. Le mobile M ayant tenu la route M G, fig. 37, arrivé au point G, tend à pénétrer le nouveau milieu qui ſe préſente, & dont la ſurface eſt H I. Alors, comme ce milieu eſt plus ou moins pénétrable par la ſuppoſition, il ne continuera pas de décrire la ligne G L, mais il s’en éloignera, en ſuivant une nouvelle direction G M, plus proche de la perpendiculaire K R, ſi le nouveau milieu eſt plus pénétrable pour ce mobile. Si au contraire le nouveau milieu eſt moins pénétrable que l’autre, dans ce cas, le changement de direction ſe fera en s’éloignant de la perpendiculaire K R, & ſuivra, par exemple, la ligne G N, dans la première hypothèſe, l’angle M G R eſt l’angle de réfraction, plus petit que l’angle d’incidence K G M. Dans la ſeconde ſuppoſition, l’angle N G R eſt l’angle de réfraction, plus grand que l’angle d’incidence K G M, ce qu’on apperçoit évidemment en comparant cet angle N G R, avec l’angle L G R, égal à l’angle d’incidence K G M, puiſqu’ils ſont oppoſés au ſommet.
Si on tire une balle de mouſquet de l’air dans l’eau, c’eſt à dire, d’un milieu plus pénétrable, dans un autre qui l’eſt moins, & dans l’hypothèſe d’un milieu plus rare, dans un milieu plus denſe, la détractation, la réfraction ſe fera en s’éloignant de la perpendiculaire K G R, & le mobile ſuivra la nouvelle direction G N, & non le prolongement de l’ancienne route G L. Si au contraire cette balle tendoit à ſortir de l’eau dans l’air, par la ligne N G, elle ne continueroit pas à ſe mouvoir par la ligne G P, mais par une nouvelle direction G M, qui formerait une ligne briſée, rompue, réfractée, telle qu’eſt la ligne totale N G M . Cette ligne G M forme, avec la perpendiculaire K G, un angle de réfraction K G M, qui eſt plus petit que l’angle K G P, égal à l’angle d’incidence N G R. Le mobile, dans ee cas, s’eſt donc approché de la perpendiculaire, pendant ſa réfraction. Voyez Réfraction, Mouvement réfracté.
Les rayons de lumière, en paſſant obliquement d’un milieu plus attirant, dans un milieu moins attirant ou réciproquement, ſe briſent & éprouvent une réfraction qui ſe fait dans un ordre contraire à celui qu’obſervent tous les autres corps, c’eſt à dire, que ſi un corps quelconque & un rayon de lumière paſſent obliquement de l’air dans l’eau, par exemple, le corps s’éloignera de la perpendiculaire, & le rayon de lumière s’en approchera au contraire. L’inverſe aura lieu ſi le paſſage ſe fait de l’eau dans l’air. Le rayon de lumière s’éloignera de la perpendiculaire, tandis que le mobile s’en approchera. Voyez l’article Dioptrique, Réfraction de la lumière ; Lumière.
Angle loxodromique ; c’eſt l’angle que forme la ligne que décrit ſur mer un vaiſſeau avec la ligne méridienne. Cet objet appartient aux mathématiques. M. de Maupertuis a donné dans les mémoires de l’académie de Paris, 1744, un mémoire ſur les propriétés de la loxodromie.
Angle parallactique. Voyez Parallaxe.
Angle rentrant : c’eſt celui dont le ſommet entre dans une figure, l’angle B Α C eſt un angle rentrant dans le pentagone Α B D E C, fig. 38.
Angle saillant ; eſt celui qui ſort d’une figure ; tel eſt l’angle G F H, qui eſt hors de la figure, 39, I G F H. On ſe ſert beaucoup de ces expreſſions dans l’art des fortifications ; on les emploie encore lorſqu’il s’agit de la dispoſition des chaînes de montagnes ; car il y a une correſpondance frappante entre les angles saillans & les angles rentrans, de deux chaînes de montagnes qui ſont oppoſées l’une à l’autre.
Angles correſpondant, alterne, adjacent, central, de contingence, inſcrit, circonſcrit, du ſegment, &c &c. &c. ſont des angles dont on trouve les définitions dans tous les Élémens de géométrie, & qui ſont étrangers à un dictionnaire de phyſique.
Angles opposés au sommet. Si les deux angles Α E, B D, (figure 40) s’entrecoupent au point C, les angles Α C B & D C E, ſont oppoſés au ſommet, & ils ſont égaux entr’eux, comme on le démontre en géométrie ; parce que ſi du ſommet C, on décrit la circonférence Α B E D, l’arc Α B ſera la meſure de l’angle Α C B, comme l’arc D E meſurera l’arc D C E. Or, ces deux arcs sont égaux ; puiſque ſi on ajoute à chacun d’eux l’arc Α D, la ſomme ſera de 180 degrés, meſure de la demi-circonférence. Donc ſi on retranche cette partie commune Α D, de ces deux ſommes, les reſtes, c’eſt à dire, les angles ſeront égaux.
Angles de l’œil ; ce ſont les angles que forment entr’elles la paupière ſupérieure, & la paupière inférieure, à leur point de réunion : à chaque œil il y a deux angles ; l’un nommé le grand angle, l’angle interne le grand canthus, eſt celui qui eſt près du nez ; l’autre nommé le petit angle,