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ſont point expoſés au contact de l’eau & des ſubſtances humides avec leſquelles ils ont la plus grande tendance à la combinaiſon ; tels ſont les gaz acide, ſpathique ou gaz acide fluorique ; le gaz acide marin ou gaz acide muriatique ; le gaz acide ſulphureux ; le gaz alkalin volatil ou gaz ammoniacal, le gaz hépathique, &c. &c. Tels ſont, en un mot, tous les gaz ſuſceptibles d’être abſorbés par l’eau ; & ce cas n’eſt pas rare, puiſqu’il a lieu généralement dans toutes les combuſtions, à l’exception de celles des métaux.

Appareil portatif au mercure. Cet appareil ne diffère du précédent que parce qu’il eſt portatif, & conſéquemment très-commode. Dans la fig. 212, on voit le plan de cet appareil tout monté ; c’esſ une eſpèce de boîte. La fig. 213 la repréſente en perſpective. Α eſt la boîte où l’on met le mercure ; le trou B, fermé par une vis ſert à l’en retirer. C C ſont les deux couvercles de cette boîte, fixés perpendiculairement par le moyen de deux vis H H, & de deux petites broches de fer qui ſont adaptées aux couvercles, & qui entrent dans des trous correſpondans ſur les petits côtés de la boîte, lorſqu’on la ferme. Au-deſſous de C C, pendent des cordons de ſoie dont l’uſage eſt d’entourer les tubes D D, & de les retenir lorſqu’ils ſont pleins de mercure ou de gaz.

Sur les côtés de ces couvercles, ſont des rainures à queue d’aronde qui ſervent à recevoir les petites pièces de bois, dont le plan eſt deſtiné ſéparément, lettre E : leur uſage eſt de recevoir dans leurs entailles circulaires les tubes D D, fermés ſeulement par le bout ſupérieur. Deux petites clavettes, miſes à chaque extrémité d’un cordon, ſervent à retenir chaque tube : au bas, eſt une très-petite traverſe de bois qui eſt employée au même besoin ; on ne les a pas miſes dans la figure pour éviter la confuſion.

Les tubes D D repoſent ſur des petites tablettes, garnies en deſſous d’entonnoirs, creuſées dans l’épaiſſeur & ſurmontées de petits godets percés chacun d’un trou. La fig. 212 fait voir ces godets percés & renverſés, trois de chaque côté. Α Α repréſentent deux pièces additionnelles qu’on fixe par deux petites clavettes de fer dans l’intérieur de la caiſſe ou boîte ; elles ſervent à diminuer, à volonté, ſa capacité, afin qu’il y entre moins de mercure. Elles ne ſont point prolongées vers les tablettes, pour qu’on puiſſe agir plus commodément.

On opère cet appareil comme avec les précédens ; le mercure ou l’eau ne change rien à la manipulation. Il n’y a de différence que dans la diminution des capacités, à laquelle on eſt forcé d’avoir égard à cauſe du poids & de la cherté du mercure. On trouve, à la fin du troiſième volume, des expériences ſur les airs de Prieſtley, une deſcription plus détaillée de cet appareil que M. le duc de Chaulnes a préſenté à l’académie.

Avec quelque exactitude que l’aſſemblage des parties de la boîte dont on vient de parler, ait été faite, il eſt à propos de paſſer de la cire ſur les joints, afin que le mercure ne coule pas ; il eſt encore utile de placer cet appareil ſur un plateau de tôle, dont la longueur & la largeur excèdent de quelques pouces celle de la boîte, & qui de plus ait tout le tour un rebord d’un ou deux pouces : ſon uſage eſt de retenir le mercure qui dans différentes manipulations, pourroit paſſer par deſſus les bords de l’appareil.

Appareil de Nooth, perfectionné par M. Parker ; il ſert à impregner l’eau de gaz fixe, ou gaz acide carbonique. Voyez Gaz acide carbonique.

APPARENT. Ce mot, ainſi que celui d’apparence, eſt uſité en aſtronomie & en optique. En aſtronomie, on dit qu’il y a conjonction apparente de deux planètes, lorſque la ligne droite qu’on ſuppoſe tirée par les centres des deux planètes, paſſe ſeulement par l’œil du ſpectateur & non par le centre de la terre. La conjonction eſt vraie quand cette ligne paſſe encore par le centre de la terre.

L’horiſon apparent ou ſenſible, eſt ce grand cercle horiſontal qui termine notre vue, & qui paroît réunir le ciel avec la terre ; il diffère de l’horiſon rationel, parce que celui-ci paſſe par le centre de la terre. La diſtance qui les ſépare eſt donc égale au rayon du globe terreſtre.

On diſtingue encore les hauteurs apparentes des hauteurs vraies ; les premières ſont plus grandes que les ſecondes, à cauſe de la Réfraction, ou plus petites à cause de la Parallaxe.

Le lieu apparent d’un aſtre eſt déterminé par une ligne droite tirée du centre de l’œil d’un ſpectateur ſur la ſurface de la terre ſeulement par le centre de l’aſtre ; le lieu vrai au contraire l’eſt par une ligne droite menée du centre de la terre par le centre de l’aſtre. Le lieu vrai eſt toujours fixe, & le lieu apparent change & varie ſelon la ſituation de l’obſervateur ſur la ſurface de la terre, quoique l’aſtre reſte à la même place. Si l’aſtre eſt au zénith d’un ſpectateur, le lieu apparent eſt confondu avec le lieu vrai, parce qu’une même ligne droite paſſe par les centres de la terre, de l’œil & de l’aſtre.

Il y en a qui nomment lieu apparent, par oppoſition au lieu moyen, celui où ſe trouverait une planète, ſi ſa vitesse ſur ſon orbite étoit uniforme.

Apparent. (lieu) (Voyez Lieu apparent)

Apparent (mouvement) (Voyez Mouvement apparent.)

APPARENTE, (diſtance) (Voyez Distance apparente).

APPARENTE, (grandeur) (Voyez Grandeur apparente.)