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ARB-ARC

clinquant ſoit au foyer d’un microſcope ordinaire, & bientôt vous appercevrez une ſuperbe criſtalliſation, dendroïſique, qui vous préſentera les plus belles ramifications : on la verra ſe former, naître, s’accroître & s’augmenter ſucceſſivement avec aſſez de rapidité. Ce phénomène eſt ſi brillant qu’on ne ſe laſſe point de faire cette obſervation. Voyez la figure 62.

Cet effet dépend des mêmes principes qui ont été expoſés à l’article arbre de diane. L’acide nitreux, qui s’empare bientôt du cuivre qu’on a expoſé à ſon action, abandonne l’argent qui tombe en précipité autour de la pointe de cuivre, où elle forme différentes ramifications & ſous-ramifications, compoſée des particules intégrantes de l’argent qui étoit diſſous dans l’acide nitreux, & qui ont entre elles une très-grande affinité.

ARBRE ÉLECTRIQUE. C’eſt le nom qu’on donne à un appareil de phyſique, qui préſente l’apparence d’une eſpèce d’arbre. Sur un pied de cuivre, s’élève verticalement au milieu une tige du même métal, traverſée à différentes diſtances par des branches dont les directions ſont alternativement perpendiculaires les unes aux autres. Chacune de ces branches métalliques eſt recourbée à angles droits par ces deux extrémités ; & ſur chacun de ces deux bouts, ainſi relevés, on place une eſpèce d’aiguille de métal faite en forme de S, au de laquelle on a formé une eſpèce de chape, comme celle des aiguilles de bouſſole.

Si on place cet appareil ſur le conducteur électrique, & qu’on faſſe jouer la machine électrique, on verra toutes les aiguilles faites en S, tourner rapidement ſur leurs pivots. Dans l’obſcurité, on apercevra, à chaque bout des aiguilles, une aigrette lumineuſe ; mais ſi le mouvement de rotation de ces aiguilles eſt très-fort, on verra autant de cercles de lumière qu’il y aura d’aiguilles.

Au lieu de faire conſtruire ces aiguilles en forme de S, on peut leur en donner une plus ſimple & plus aiſée à exécuter. Il ſuffira, pour cet effet, de recourber, en ſens contraire, les deux extrémités d’un fil de cuivre ſuffisamment épais, pour pratiquer, au milieu de ſa longueur avec un foret, un trou conique comme ceux qui ſont aux chapes. On limera encore les deux bouts pour les rendre un peu pointus.

On peut encore varier cet appareil, en lui donnant une tige de verre pour ſupporter la portion ſupérieure où ſont les branches & les aiguilles. Si l’appareil eſt éloigné du conducteur électriſé, on les unit par une tige de communication ; s’il en eſt près, celle-ci devient inutile, les pointes ſoutirant de loin le fluide électrique ; &, dans ces deux cas, les aiguilles de l’appareil ſont en mouvement comme dans la première conſtruction, & les phénomènes paroiſſent les mêmes.

Le mouvement des aiguilles eſt produit par les aigrettes électriques qui sortent de toutes les pointes électriſées, & frappant enſuite l’air qui oppoſe une certaine réſiſtance au fluide électrique, il eſt néceſſaire, à cauſe de la conſtruction des aiguilles, que le mouvement de rotation ait lieu. Voyez aiguille électrique.

ARC

ARC. C’eſt la portion d’une courbe quelconque ; par exemple, d’un cercle, d’une ellipſe, d’une parabole, &c.

Arc de cercle, c’eſt une portion de la circonférence : ainſi la portion M K, fig. 33, eſt un arc de cercle ; il en eſt de même de celle qui eſt déſignée par M N. Les arcs de cercle ſervent à meſurer les angles ; & on évalue les arcs par le nombre de degrés qu’ils contiennent. Pour cet effet, du ſommet d’un angle donné I, comme centre, on décrit une circonférence N K L O N, laquelle eſt toujours diviſée en 360 degrés ou parties égales. L’arc L K N O renfermant les trois quarts de la circonférence, aura donc pour valeur les trois quarts de 360, c’eſt-à-dire, 270 degrés ; l’arc L K N, moitié de la circonférence, vaudra 180 degrés ; l’arc K L, qui n’eſt que le quart de toute la circonférenee, ſera de 90 degrés, & ainſi de ſuite. Un angle donné étant donc inſcrit dans un cercle, diviſé à ſa circonférence en 360 degrés, on connoîtra la valeur de cet angle par le nombre de degrés qui ſeront compris entre ſes deux côtés. Si l’arc M K contient 30 degrés, l’angle donné MIK ſera de 30 degrés. On peut diviſer facilement un cercle en 360 degrés, & s’en ſervir enſuite pour évaluer tous les arcs & tous les angles qu’on déſirera connoître dans toutes les occaſions. Dans les étuis de mathématique, on trouve des rapporteurs ou demi cercles diviſés, qui ſont en cuivre ou en corne tranſparente, & qui, étant ſuperposés ſur un angle quelconque, dont le ſommet ſera au centre, marquent le nombre des degrés de l’arc contenu entre les côtés d’un angle propoſé.

Les arcs égaux ſont ceux qui ont le même nombre de degrés, le rayon du cercle qui ſert à les meſurer étant égal : ainſi les arcs K L, L O, O K font égaux, car ils contiennent chacun 90 degrés.

Arcs concentriques. Ce ſont ceux qui ont le même centre ; tels ſont, fig. 54, les arcs a b & A B, qui ont un même centre C.

Arcs ſemblables. Ce ſont ceux qui contiennent le nombre de degrés de cercles décrits de différens rayons. Ainſi, fig. 54, les arcs Α B & a b ſont ſemblables, parce que ſi le premier contient 40 degrés de la grande circonférence, le ſecond en renferme autant de la petite circonférence.

Arc diurne. C’eſt la portion d’un cercle parallèle à l’équateur que le ſoleil paroît décrire, chaque

jour,