BAISSEUR, de Bassus, bas ; musculus depressor ;
solcher muskel, herunter lasser. Muscles dont
l’action consiste à abaisser ou à tirer en bas les parties
auxquelles ils sont attachés : les anatomistes
distinguent les suivans.
Abaisseur de l’œil ; herunter lasser des auges. L’un des quatre muscles droits qui servent à faire mouvoir l’œil dans son orbite, & auxquels on donne les noms de : releveur, c’est le muscle qui fait faire à l’œil un mouvement droit de bas en haut ; abaisseur droit inférieur ou humble, qui meut l’œil de haut en bas ; abducteur liseur, & abducteur dédaigneux ; le premier meut l’œil de droite à gauche, & le second de gauche à droite.
Ces muscles ont leur attache fixée dans le fond de l’orbite, à la circonférence du trou optique, & leur attache mobile au bord antérieur de la cornée opaque.
Abaisseur de l’aile du nez ou myrtiforme : petit muscle dont les fibres, nées de la face antérieure de l’os maxillaire supérieur, immédiatement au-dessous des alvéoles des dents incisives, se portent à la partie posterieure de la narine correspondante, & se terminent en cet endroit, depuis le cartilage de la cloison jusqu’à celui de l’aile du nez.
Abaisseur de l’angle des lèvres ou triangle maxillo-labial, s’étendant de la ligne oblique externe de la mâchoire inférieure à la commissure des lèvres, où il se termine en pointe.
Abaisseur de la lèvre inférieure : carré du menton, manto-labial, situé obliquement au-dessous de la lèvre inférieure ; il tire son origine, comme le précédent, derrière lequel il est placé, de la ligne oblique externe de la mâchoire inférieure, & se perd dans l’épaisseur de la lèvre, en se joignant à celui du côté opposé & à quelques fibres de l’incisif inférieur.
ABAS : poids dont on se sert en Perse pour peser les perles & les pierres précieuses.
L’abas de Perse est un huitième moins fort que le karat d’Europe. Les marchands joailliers, & surtout les Espagnols, s’en servent sous le nom de quitola. Ils le divisent en quatre grains, & chaque grain en demi, quart, huitième & seizième de quitole ; & c’est avec ces divisions que les marchands joailliers peuvent donner précisément la juste valeur aux pierres précieuses.
ABASSI : monnoie d’argent de forme ronde, qui a cours en Perse & dans l’Orient. L’abassi vaut un peu plus que 93 centimes de France.
ABDUCTEUR, de ab, hors ; duco, conduire ; abductor. Muscles destinés à faire mouvoir certaines parties, en les éloignant de l’axe du corps.
Abducteur de l’œil ; abductor des auges. L’un des quatre muscles droits de l’œil, celui qui sert à faire tourner l’œil du côté opposé au nez : on lui donne le nom d’abducteur liseur, abducteur dédaigneux.
Il a son attache fixe dans le fond de l’orbite, à la circonférence du trou optique, & son attache mobile aux bords antérieur & extérieur de la cornée opaque. Voyez DROIT EXTERNE, ŒIL, ABAISSEUR.
ABONDANT, de ab, de ; undo, couler ; abundans ; reichlich. C’est, en arithmétique, un nombre dont toutes les parties aliquotes prises ensemble, forment un tout plus grand que le nombre.
ACCÉLÉRATION DIURNE DES ÉTOILES ; acceleratio diurna stellarum. Quantité dont les étoiles avancent chaque jour, soit à leur lever, soit à leur coucher, soit enfin à leur passage au méridien. Il est de 3′ 56″.
Cette accélération, dont les astronomes font un usage continuel, vient du retardement effectif du soleil. Son mouvement propre vers l’orient, qui est de 59′ 4″ de degré tous les jours, fait que l’étoile qui paroissoit au méridien hier, en même temps que le soleil, est plus occidentale aujourd’hui de 39′ 8″, ou de 3′ 56″ de temps dont elle passera plutôt qu’hier.
ACCORDOIR ; stein hammer. Petit instrument qui sert à accorder les instrumens de musique.
L’accordoir d’un orgue est fait en forme d’un petit cône, dont on affuble les tuyaux en les pressant jusqu’à ce qu’ils soient assez étroits pour les faire descendre aux tons que l’on desire ; ou en poussant la pointe du cône dans le tuyau, lorsqu’on le veut élargir & le faire monter.
L’accordoir d’un clavecin est fait comme un petit marteau.
ACÉTIFICATION ; acetificatio, de acetum facere. Opération par laquelle les substances animales ou végétales se transforment en acide acéteux ou en vinaigre.
Presque tous les chimistes considèrent l’acétification comme le résultat d’une fermentation par-