d’abord & dans la position DCE, on auroit ; & seroit d’autant plus grand, que les distances seroient plus considérables, c’est-à-dire, que & seroient plus grands.
Par la raison qu’il est nécessaire que la position de l’axe de mouvement soit fixée, afin de conserver l’égalité de distance aux points de suspension des plateaux, il faut que ceux-ci soient également fixés & soient taillés en couteau, très-aigus, pour que la droite de suspension soit constante. On prouve cette vérité par le moyen d’un fléau qui a, à une de ses extrémités, un point de suspension fixe, & à l’autre un point de suspension variable ; en rapprochant le second, on voit qu’il lui faut un plus grand poids pour faire équilibre, & qu’il lui en faut au contraire un plus petit lorsqu’on l’éloigne
Habituellement ces suspensions se font de deux manières : 1o. on courbe l’extrémité d’un fléau en arc de cercle, fig. 76 (a), on y perce un trou & l’on aiguise la partie qui doit porter le crochet qui suspend le plateau ; 2o. lorsque les balances doivent avoir plus d’exactitude, on fixe un axe à leur extrémité, fig. 76 (a) ; cet axe porte la chape circulaire qui suspend le plateau ; dans la partie supérieure de cette chape est un morceau d’acier trempé b, bien dur & bien dressé, pour que le mouvement soit plus libre.
Quant à la construction du fléau, il est nécessaire que toutes ses parties, à commencer de l’axe de mouvement, soient égales & de même matière, afin que son centre de gravité se trouve dans le plan vertical qui passe par l’axe, & un peu au-dessous. Lorsque les deux extrémités sont différentes, comme dans le fléau fig. 90, dont une moitié peut être en or & l’autre moitié en fer, la densité de l’or étant de 195, lorsque celle du fer est de 78, il s’ensuit qu’en supposant les deux côtés bien égaux en longueur & en épaisseur, il faudra ajouter un poids dans le plateau suspendu à l’extrémité de la partie construite en fer, pour faire équilibre à l’excès du poids de l’or.
De même, si les deux extrémités du fléau, fabriqué avec une matière homogène, avoient des grosseurs différentes, le plus mince, dont le poids est plus foible, devroit, pour établir l’équilibre, supporter un poids plus considérable.
Au reste, de toutes les précautions, les plus essentielles sont les placemens & les formes des axes de mouvement & des axes de suspension des plateaux.
Appareils teylériens ; instrumentum teylerianum ; zubereitung von Teyler. Différens appareils nouveaux ou perfectionnés dans le Muséum de Teyler à Harlem.
Le principal appareil est la grande machine électrique avec laquelle on a répété un grand nombre d’expériences, & avec laquelle on en a exécuté de nouvelles qui ont contribué aux progrès de la physique. Les autres appareils nouveaux se composent : 1o. de gazomètres inventés par Van-Marum ; 2o. d’un appareil pour la formation de l’acide phosphorique & pour la combustion du phosphore ; 3o. d’un appareil pour déterminer la composition de l’acide carbonique par la combustion du charbon, à l’aide de l’oxigène ; 4o. d’un appareil pour la combustion des huiles, & pour déterminer leur composition d’après cette combustion ; 5o. d’un appareil pour décomposer l’alcool par l’action de la chaleur & des métaux ; 6o. d’un appareil propre à démontrer, dans un cours public, l’oxidation du mercure, du plomb, de l’étain & de tous les métaux qui se fondent à une foible température ; 7o. d’un appareil pour opérer facilement la combustion du fer dans le gaz oxigène, à la manière d’Ingenhousz ; 8o. d’un appareil pour démontrer le passage des liquides en fluide élastique ; 9o. enfin, une machine pneumatique perfectionnée, qui peut raréfier l’air à un plus haut degré que les pompes ordinaires.
Tous ces appareils sont décrits dans un ouvrage publié par Van-Marum, ayant pour titre : Description de quelques appareils nouveaux ou perfectionnés de la fondation teylérienne, & des expériences faites avec ces appareils. Un extrait de cet ouvrage a été publié dans le 30e. volume des Annales de Chimie, page 312.
APPROXIMATION ; approximatio ; approximation ; s. f. Opération par laquelle on approche toujours de plus en plus près d’une racine ou d’une quantité que l’on cherche, & que l’on ne peut trouver exactement.
ARATE : poids de Portugal en usage à Goa. Voyez ARROBE.
ARCHÉE ; αρχη ; archeus ; archée. Feu central auquel on rapporte la chaleur de la terre, la végétation, la minéralisation, &c. Voyez CHALEUR DE LA TERRE, CHALEUR CENTRALE.
ARDONES ; αρδο ; ardo ; ardon. Eaux qui s’écoulent des prés sans qu’on les voie.
ARE, d’area, surface. Nouvelle mesure de superficie dont la surface est de 100 mètres carrés. Voyez MÈTRE.
L’are est destiné à mesurer les petits terrains, comme prés, jardins, &c. Il remplace en France la perche carrée. Sa surface est de 987,7 pieds carrés, donc environ 2 perches carrées & 22 pieds.
AREB : monnoie de compte dont on se sert dans les États du Grand-Mogol. Quatre arebs font un crou ; un crou 100 lacks ; un lack 100 000 roupies. Voyez ROUPIE.