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AVIS DE L’ÉDITEUR ix

France un ouvrage français ; et quand nous aurons recueilli tous ses titres d’honneur, on verra que notre belle patrie est assez riche de sa propre gloire pour faire la part de ses ennemis, et pour imposer silence à ses envieux.

Extraire ce qu’il y a de bien dans les anciennes Encyclopédies, traduire quelque Encyclopédie étrangère, était sans doute une spéculation utile aux intérêts d’un éditeur ; mais par cela même elle ne pouvait séduire M. Courtin. C’est un monument qu’il veut élever aux sciences, aux lettres et aux arts, à qui la France doit sa plus belle illustration. Il n’a reculé devant aucun obstacle ; ni le nombre des collaborateurs qu’il devait réunir, ni les frais d’une vaste entreprise, n’ont pu ralentir son ardeur. Les difficultés se multipliaient en vain devant ses pas ; il les a écartées avec soin, ou surmontées avec zèle : et c’est par notre organe qu’il rend compte à nos souscripteurs du plan qu’il a cru devoir adopter pour cet ouvrage, et des moyens de l’améliorer qui sont encore en son pouvoir.

L’Encyclopédie moderne est une entreprise complètement neuve ; ainsi elle tient lieu des deux anciennes Encyclopédies : elle est spécialement consacrée à enregistrer les progrès des sciences, des lettres et des arts pendant le demi-siècle qui vient de s’écouler ; ainsi elle continue et complète, pour ainsi dire, les deux anciennes Encyclopédies : de telle sorte que ceux qui auront celles-là ne pourront