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xiv AVIS DE L'ÉDITEUR.


et des martyrs de la vérité, de ses protecteurs et de ses tyrans. Après avoir apprécié dans l’ouvrage entier l’état actuel des sciences, des lettres et des arts, on verra, non sans quelque intérêt, comment l’esprit humain a accéléré la civilisation des peuples, augmenté le bien-être physique et les jouissances morales de l’homme, et comment aujourd’hui une immensité de découvertes sont devenues notre patrimoine insaisissable et les instruments de nos richesses, de nos lumières et de notre bonheur.

L’ancienne Encyclopédie était précédée d’une table méthodique des connaissances humaines ; et la préface de d’Alembert, qui n’en est que le magnifique développement, suffirait seule à la renommée d’un grand philosophe. Cet ordre, s’il n’était pas naturel, était du moins alors nécessaire : il fallait montrer, après Bacon, l’espace immense qu’embrassait l’esprit de l’homme, et révéler ainsi la haute importance de l’Encyclopédie ; mais aujourd’hui les lumières se sont étendues, et ce soin serait inutile. Nous aurons aussi une Table méthodique, et nous présenterons l’ensemble de toutes les connaissances humaines et l’enchaînement de ses diverses branches ; mais comme l’ordre synthétique ne doit point précéder l’analyse dont il n’est que le résultat, car la synthèse n’est que l’analyse réduite à sa plus simple expression, cette table terminera notre ouvrage, dont elle sera pour ainsi dire la substance et le couronnement.

Un dictionnaire composé d’articles épars n’offre