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ABSTHACTIOM

lie

moittfrfl, >i elle m borne h un leiil objet ph^ùqne oa edotsI ; comparatiT», lorsqu», séptnmt de plasieure idéei totales ce qu’elles onl de semblable, elle liie lacoTMwptma eoinmuM et générale qoï ea est le prodait sdub un signe matériel. ( Voyes Geiibb.) L’abstraction est le fondement de la GounaiisaDCe et de la science dans la doctrine des parlisans de l’expéiience ; dans celle des pbiloû^bea ratiO’ Daltstes, qui attribuent ii’entendeoieDtdea nouons primltiTeeet oonpAïA^H, la ideoce et la cooDaissaoce «ont conatiHiéaa pv )• eoncoars de r^MtratttoD et des notioDa. ( VoffiM Honcw.) L’on distngne l’abstractiM de* sens, par laqudle chacun d’eux perçoit dans un corps la quahté qai lui eat analogue ; l’abstraction de la conscience, qui s’exerce sur le prindpe petWHit , rt l’abstractioD de l’esprit , qui op4re pt^ipalement par le langage. La première abitrsctioadessmsettiiatureUeelspoataiiéei elle précMe la synthèse, qui nogs dooM U eonnaisaanw des coipe ; mais l’abatraetion ul-Urieare qoe noua opérani sur otaseane de dm perceptions est due 11 l’obeervatlMi, et c’est par elle que nous découTrona dans les qualités de« corps Iw modiHcations qai sont l’objet des sciMces phjsiqQes et des arts qui en dérlTOil. Telle Mt h dJatiiietion que nous décoa-Troos entra ka qnaHtés premières et les qua-Hlés «ecMides , l’étesdiM tan^le et l’étendne TiiiMe ; entre les diTeraes TtHines et les diverseaconlennï entreU(i)rte,lelimbre,lelon et les ToiK dans le sod ; entre les directions et les iofteiions du mouTemeni , etc. { Voyei SBMsanoMS.) *

L’abstraction de la conscience succède à PabstnctioD des sens. Elle nous donne les éléments de* sciences morales et mét^jsiqnes ’. par elle , le moi «’branche en sujet sen- ■Itde, sajet ai^ et sujet pensant , qui toutefois ne peuvent se maniliesler dani la eoDsdence l’uD sans l’antre ; car si l’on eacepte les impressions puretnenl organiques et les idées qui semblent naître sans attention et sponlanémoit, il n’est point de sentiment sans acte el sans idée, ni d’idées sans acte et sans sentiment. Voilà ponrqnoi, outre la faculté productrice des idées qae bous divisons en sens»lion, méotalre, imagination, enlesdemeat, jugeômt , raisoa , nous trouTons dans toutes les langues des noms de seotimenla distingués par ta difertité de« Idées : l’amour de soi, l’a. mow-propre, ta sympalliie, ta pitié, la bien-TeHlance, l’amiUë, faBonr du juste, du vrai, dabeau ; et par ta tendance qae suppose l’amoor vers l’objet aimé, les mots de besoins, de désirs, de pencliants, de passions, avec lenrs divers modes ti leurs nuances. L’esprit s’empare du domaine qui lui est foomi par les sens et par ta conscience ; il tléntle» (taiu duqae peneptirai «omplexe. les perceplkin* simples et paiiiculièrw ; il leur dponede ta permanence en les nommaut, U Isa rénnit an groupe et taur alTecle un non qui lie tonte ta «oUeelieu. Par divers pointa de vue, il décompose ensuite ce groupe arli-Bdd tm élémuiU qui n’ouï point de modèta extérieur ; et tu UMjeo de signes qu’il leur impose, il tas pt^pare k lowtes les combinaisons de l’intelUgeDce « de U pensée. Tel est le caractèra de l’abetnetion de l’esprit ou de ta rélleilou qui pénètre plus ou moins dans l’exercice spratané des sens et de ta cons-Jusqn’id nous avons considéré ta (acuité dUialraire eo eUe-mémeon dana sesinstru. ments ; il noos reste i la considérer dans ta nature dee objets qu’elle tire de l’ordre réel pauriesfaire passer dans l’ordre intelleclueli ce seeood rapport va nous donner lien da fixer ta distinction de* salenMs d’observaUcn el des sdeaces de r^sonnement , et ta caractère, des sdances phTtiqiKS et des sciences morales. Les laita de ta natnre et les hite de l’esprit sont d’un ordre enliéremenl dMéreat ; les premiers sont variables et d’une ninltipbcité que l’ob&ervatira peut rarement apprécier ; les seconds restent Ûies du moment qu’ils sont enregistrés, et leur nombre est nécessairement ciuino. Pour qu’un lait naturel paisse devenir un Tait intellectuel, il faut dtmc qne le nombre des circaastsocei qui l’environnent soit donné et déterminé, qne cas circonstance* soient invariables on du moins qne leur variation puisse être apprédëe, que le degré d’intoisité de leur action loit susceptible d’être évalué, et que chacun de ces élémenta puisse être amené à un tel étal de simplicité qu’il soit représenté par des signes Invariables. Alors en opérant sur les signes, on opère sur Isa faits, et l’on arrive h des résultats constanU, absolus, et d’une évidence incontestable. Àinei , contidéranl les c<u^ comme des unité* , nons les soumettons an calcul arithmétique ; les considérant dana taors dimensions, noBB en tirons le* conslruolions géométriques ; les degrés du mouvement et ses directions Bons donnent la mécanique ; ta monvemeot et lea inOexione de ta lumière , l’optique ; la propagation et l’intensité du son, )V»astique ; l’indication des événements d’après un nombre de causes connu , le calcul des probalùiités. Lee faite qui se dérobent au CMtraire è la fixité de l’attention , et qui ne peuvent se prêter à une détermination exacte de signes, ne sauraient passer entièrement du domainede ta natnre dans celui de l’esprit ; ils ne sautaient tous être évalués en idées précises et déterminées. Ceux-ci otit pour fondement l’analogie, comme dans lea sciences morales vt politiques et dans presque toutes les brancbes des sciences phjaiques , ceux-là )vGooi^lc