Aller au contenu

Page:Encyclopedie Planches volume 3.djvu/152

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

difficile; car pour ces sortes d'ouvrages, comme lions, sphinx & autres figures, on les moule à cire perdue, comme les statues de bronze.

PLANCHE V. Moulage en sable.

La vignette représente l'intérieur de la halle au-de-vant du fourneau, & une partie de l'intérieur du pavillon où se fait le moulage en sable. On voit comment la charpente qui porte les combles de la halle & des pavillons, est appuyée sur des encorbellemens formés aux angles S & T du mole du fourneau & sur le mur de clôture aux angles de retour de la halle & des pavillons: p q les deux rôtisseries: Y Y porte de l'attelier du côté d'amont ou de l'étang qui fournit l'eau à la roue: Z Z porte du côté d'aval; on a abattu les murs de clôture de ce côté pour laisser voir l'intérieur; on a aussi signalé de mêmes lettres tous les objets du plan général qui sont visibles dans la vignette; cette attention est un devoir pour toutes les Planches qui sont relatives les unes aux autres.

Fg. 1. Mouleur qui tasse le sable autour du modele du corps d'une marmite, contenu dans le chassis de corps b. Le chassis est porté sur un ais ou planche à mouler a, dont le dessous est fortifié par deux barres, comme on le verra dans les Planches suivantes. La planche à mouler est posée sur la table z du mouleur, dont la longueur est d'environ 12 piés, la largeur de 4, & la hauteur au-dessus du rez-de-chaussée d'un pié & demi: ces tables sont entourées de trois côtés, de rebords d'environ un pié de haut, comme on le voit dans le plan général en z z z z, Pl. I. pour empêcher le sable de tomber hors de dessus la table.

Le sable convenable pour mouler doit être fin & gras pour que la surface des ouvrages que l'on y fondra soit unie, & pour que le moule puisse se soutenir; il faut aussi qu'il soit humecté légerement; on connoît qu'il a les qualités requises en le comprimant fortement dans la main; s'il conserve la figure que la compression lui a donnée, il est suffisamment humecté & mélangé d'argille. Sa finesse se connoît à l'œil.

2. Autre mouleur qui avec la regle c d râcle le superflu du sable suffisamment comprimé avec la batte plate pour l'affleurer au niveau du chassis b qui renferme le modele du corps de la marmite; le chassis est posé sur la planche à mouler a qui est posée sur la table, sur laquelle on voit en m un tas de sable.

3. Fondeur qui charge les moules entierement achevés avec des poids de 50, ou autres morceaux de fonte, pour empêcher que lorsque l'on coule le métal les deux moitiés du moule ne se séparent: a a chantiers sur lesquels les chassis ou moules sont posés: b c d les chassis ou moules dont on voit les jets & les évents indiqués par des trous dans le sable: ces moules sont destinés pour des tuyaux de conduite. Tous ces ouvriers ont les manches retroussées jusqu'au coude, & un tablier de grosse toile devant eux.

4. Ouvrier qui moule un contre-cœur de cheminée; il est occupé à battre le sable tout-autour du modele qui est de bois, & dont on ne voit que l'envers dans la figure, le côté sculpté du modele étant tourné vers le sable qui forme l'aire au-devant du fourneau; on forme aussi dans ce sable le moule de la gueuse Y L qui fournit le métal pour former le contre-cœur en passant par la petite coulée m, qui communique du moule de la gueuse au moule du contre-cœur.

Le contre-cœur est en tout semblable au modele qui a servi à former son moule; il a à droite les mêmes objets que le modele a à droite: il en est de même à gauche où les figures ou autres ornemens dont le modele est chargé en cette partie reparoissent.

Il est essentiel que le modele soit bien posé de niveau, car sans cette attention les plaques, contre-cœurs, ou autres ouvrages que l'on moule de cette maniere seroient plus épais en un endroit que dans l'autre. On ferme avec une boule d'argille la petite coulée m, après que le métal contenu dans le moule de la gueuse est répandu en quantité suffisante dans le moule du contre-cœur, & on la saupoudre de frazin qu'on y lance horisontalement avec une pelle.

5. Ouvrier occupé à enterrer les moules de terre décrits ci-devant, dans le sable du devant du fourneau; il ne laisse passer au-dessus du sol de l'attelier que les coulées & les évents, on emplit ces moules à la poche ou cuillere, comme on le verrra dans la Pl. IX. mais si les moules sont capables d'absorber une grande quantité de matieres, on forme une petite coulée qui communique du moule de la gueuse au jet, par lequel la fonte doit entrer dans le moule enterré.

6. Chevalet pour décrouter les marmites ou autres ouvrages creux; il est composé d'une solive A B, arrondie en A, & de deux piés C D: c'est sur la partie arrondie que l'on coëffe les marmites que l'on décroute avec les rapes de fer fondu que l'on voit dans la Pl. VIII.

Bas de la Planche.

contenant les modeles des différens ouvrages à l'usage des forges que l'on moule à découvert, comme les plaques dans le sable qui est à côté de la gueuse.

Fig. 1. Modele de collier pour entourer un arbre de marteau lorsqu'on ne passe point de bras à-travers; il est à cinq cames ou levées; son intérieur est décagone, auquel cas l'arbre du marteau doit avoir la même forme dans la partie sur laquelle on enfile le collier. On en fait aussi à quatre levées, dont l'intérieur est octogone, cela dépend de la vîtesse & de la quantité d'eau dont on peut disposer pour faire tourner la roue du marteau, de la grandeur de la roue, & même du poids du marteau.

2. Modele du chevalet pour porter l'empoisse du tourillon de dedans de l'arbre du marteau, la face A B C D du chevalet laquelle est inclinée à sa base est l'opposée de celle qui se présente à l'arbre; la rainure qui est entre la languette entiere A B & les portions a b, c d de la languette parallele, est destinée à recevoir la base de l'empoisse; les extrémités A & B de la languette antérieure servent de point d'appui dour les ringards avec lesquels on souleve l'empoisse & l'arbre de la roue du marteau pour le faire avancer du côté de l'enclume ou pour l'en éloigner, la base du chevalet pose sur un fond solide au niveau du sol de la forge. Voyez la section suivante.

3. Au-dessus du chevalet, modele d'empoisse ou empoisse du tourillon en-dedans, de l'arbre du marteau, H G base de l'empoisse qui entre dans la rainure du chevalet, I colet de l'empoisse dans lequel roule le tourillon de l'arbre du marteau, F E oreilles de l'empoisse, sous lesquelles on passe les ringards pour la soulever. A côté on voit l'empoisse ou son modele tourné de l'autre côté, ou du côté qui s'applique au bout de l'arbre du marteau, F E les oreilles, L K l'estomac qui soutient le devers de l'empoisse; cette partie entre dans l'intervalle b c des deux parties de la languette postérieure du chevalet, & elle ne doit point remplir entierement cette partie, ce qui empêcheroit le mouvement en long dans la rainure ou coulisse du chevalet; on présente le modele au sable par le côté que représente cette derniere figure & celui du chevalet sens-dessus-dessous.

4. Modele de tourillon à quatre aîles pour l'arbre du marteau; on le moule du haut-en-bas dans le sable à côté de la gueuse.

5. Modele de tourillon à deux aîles pour les arbres des soufflets lorsqu'on n'y met point de tourillons de fer forgé.