Page:Encyclopedie Planches volume 5.djvu/240

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

HISTOIRE NATURELLE. MÉTALLURGIE.

Travail du cuivre, contenant 10 Planches qui équivalent à 11 à cause d'une double.

ON trouvera ce qui concerne le grillage de la mine de cuivre dans les premieres Planches de la Minéralogie.


PLANCHE Iere.

Plan, élévation & coupes du haut fourneau de Freiberg.

La hauteur de ce fourneau, fondé en maçonnerie, est de dix-huit piés huit pouces depuis la pierre du couvercle des soupiraux pour évaporer l'humidité du terre-plein, jusqu'à l'endroit où on charge le fourneau; il y a huit piés & demi depuis le bassin de réception jusqu'au même endroit, la profondeur ou longueur de ce fourneau au niveau de la tuyere, est de cinq piés sur trois piés de large; on met sur la pierre de couvercle un pié de scories, & par-dessus un sol d'argile d'un pié d'épaisseur, ensuite une brasque pesante qui a sur le devant du fourneau un pié, & près du mur mitoyen un pié neuf pouces de hauteur, enfin on y ajoute de la brasque légere ordinaire de la hauteur de trois piés sous la tuyere, le fourneau a par-devant un bassin de réception, & à côté de ce bassin un autre plus petit pour recevoir ce qui coule de la percée, & pour lier ensemble ces deux bassins on met des barres de fer que l'on scelle bien avant dans les murs du fourneau, au haut duquel on monte pour le charger par l'escalier qui se trouve à l'un ou des deux côtés du fourneau.

On ne pose pas toujours la tuyere de la même façon dans ces fourneaux, dans quelques-uns elle n'est inclinée que de deux à trois degrés, dans d'autres elle l'est jusqu'à dix; cette tuyere est de fer & les soufflets sont de cuir.

Fig. 1. Plan du fourneau au niveau du bassin de réception. A A les deux piliers. B B le mur de derriere vis-à-vis l'embrasure duquel est le mur mitoyen. C C doublure du fourneau. 4 la tuyere. 48 le bassin de réception. 5 la percée. 9 le foyer pour la percée. F F les soufflets. f f les buses des soufflets dirigées a la tuyere. G G charpente qui soutient les soufflets & leurs bascules. H H partie de l'arbre de la roue qui fait agir les soufflets; on a indiqué par des lignes ponctuées les soupiraux qui sont au-dessous du fourneau.

2. Deux coupes longitudinales du fourneau par un plan vertical qui passe par la tuyere. X X ligne de niveau du terrein au-dessous de laquelle est la fondation du fourneau & les soupiraux ou évents a & b dont l'issue est en c dans le mur de derriere du fourneau au-dessus des soufflets. 9, 9 lit de scories. 10, 10 lit ou sol d'argile. 11, 11 brasque pesante. 12 brasque ordinaire dans laquelle est pratiqué le bassin de réception. 4 la tuyere opposée à la trace 8, 7. A A les deux piliers. C C la doublure du fourneau. B B le mur mitoyen qui fait partie du mur de derriere D D du fourneau. 5, 5; 5, 5 attachement de la chemise ou mur de devant du fourneau.

Derriere le mur mitoyen sont les soufflets de cuir F F dont les buses f f sont dirigées aux tuyeres. 4, 4 le soufflet à la gauche du spectateur est représenté fermé, celui à droite est représenté ouvert. H H partie de l'arbre de la roue; les cames de cet arbre agissent alternativement sur les levées h g c X g c des soufflets, & en comprimant de haut en bas ces levées, ils compriment les soufflets au moyen des tirans g i; lorsque la came a quitté prise & que le soufflet a expiré l'air qu'il contenoit, il est relevé par la bascule k l m, k l m pour en inspirer de nouveau: la bascule k m mobile en l sur un boulon est terminée en m & m par une auge m que l'on charge successivement de différens poids afin de regler l'inspiration du soufflet, de maniere que la levée c g soit en situation convenable pour être abaissée par la came suivante; l'autre extrémité de la bascule est attachée au levier f i par la chaîne k i; tout cet équipage est supporté par une charpente X G, dont les montans servent de guides aux levées c g.

3. Elévation de la face antérieure du fourneau; la ligne XX marque le niveau du terrein. a un des soupiraux pour évaporer l'humidité. 6 pierre de couvercle. 9 9 lit de scories. 10 lit d'argile. 11, 11 lit de brasque pesante. 12 lit de brasque ordinaire dans laquelle le bassin est formé. 4 la tuyere. 5, 5, 5, 5 la chemise ou devant du fourneau, dont A, A sont les piliers.


PLANCHE II. & III.

1. Fourneau à manche pour la fusion du cuivre en Saxe. h massif de glaise. g la casse. c couche de charbon pulvérisé.

2. Coupe du même fourneau à manche. f la forme. e charbon pulvérisé. d massif de glaise. c foyer aux scories. 6 pierre qui couvre. a évents.

3. Même fourneau vû par devant; les mêmes lettres désignent les mêmes parties qu'aux figures précédentes; quant aux soufflets, à la maniere de les faire aller & le reste de l'équipage, comme aux grosses forges.

4. Fourneau de grillage pour dégager le soufre en Saxe. a sol sur lequel on met la matiere à griller. b mur. c soupiraux à ouverture pour la fumée. e cheminée. f ouverture qui donne dans les soupiraux.

5. Plan géométral du même fourneau.

6. Fourneau pour la premiere fonte du cuivre. k, k mur d'appui. l l murs de côté & d'appui. h devant du fourneau. g casse.

7. Coupe & profil du même fourneau. k k murs d'appui du derriere. l l murs de côté & d'appui. i tuyere. f masse de glaise en talut pour faciliter l'écoulement de la matiere en fusion. h mur antérieur. g casse. e charbon pulvérisé. d massif de terre glaise. c foyer aux scories. a a évents.

8. Plan géométral du même fourneau fig. 6.

Les mêmes lettres désignent les mêmes parties qu'au figures précédentes.

9. Le même fourneau vû par devant, où les mêmes lettres sont appliquées aux mêmes objets qu'aux autres figures.

PLANCHE IV.

Fourneau d'affinage en Saxe; c'est un fourneau de reverbere auquel on a adapté deux soufflets: on donne à la base de ce fourneau onze à douze piés de diametre, & au-dedans de ce foyer huit piés six pouces; sous la base on fait un grand canal en croix pour faire sortir l'humidité du sol; il y a encore huit autres petits canaux dirigés vers le centre, lesquels traversent l'épaisseur de la muraille. Après qu'on a couvert le grand canal dont il a été parlé, on recouvre d'un lit de scories de six pouces d'épaisseur, sur lequel on fait un lit d'argile ou de briques, sur ce second lit on forme un premier lit de cendres qui y reste toujours, c'est sur ce lit que l'on forme la coupelle avec d'autres cendres chaque fois que l'on veut affiner.

Le dôme du fourneau est un chapeau de fer qui a intérieurement un grand nombre de crochets de fer qui y font rivés; ces crochets servent à retenir un enduit de terre grasse mêlée & paitrie avec de la bourre & du foin, ce lit garantit le fer de l'action du feu; le dôme est suspendu avec des chaînes de fer à un grueau ou potence, au moyen de laquelle on peut l'enlever & l'écarter pour laisser refroidir le fourneau après que l'affinage est achevé.

1. Plan du fourneau à différentes hauteurs. A B, C D canaux pour évaporer l'humidité indiqués par des lignes ponctuées. E F mur de derriere du fourneau, derriere lequel sont placés les soufflets