Page:Engel - Traité de la nature, de la culture, et de l'utilité des pommes de terre, 1771.djvu/14

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dans laquelle ſe trouve quantité de ſemences : cette plante pouſſe en terre vers ſon pied, un grand nombre de groſſes racines tubereuſes qui reſſemblent en quelque façon à un rognon de veau ; ſur la ſuperficie de ces racines on apperçoit des trous, d'où ſortent les tiges & les racines chevelues qui nourriſſent la plante, & donnent naiſſance à de nouvelles pommes &c. »

L. le confirme, diſant, que les fleurs paroiſſent en Juillet & Août, ſortant du ſommet par bouquets de douze à quinze fleurs ; que la couleur en étoit differente ſuivant celle des fruits ; que la petite pomme qui en provient augmente lentement, parvient à la groſſeur d'une noix, qu'en la coupant on y trouve une ſubſtance charnue, aqueuſe, gluante, que les pluyes fréquentes font tomber les fleurs ; ce qui étoit cauſe que ſouvent on en voyoit peu, & d'autres années en grande abondance.

Culture. Il eſt affligeant que dans le pays de Vaud, préciſément dans les parties de cette Province, où on cultive le moins de bleds, ſoit à cauſe du mauvais ſol, qui ſe trouve en tant d'endroits, ſoit à cauſe de la pareſſe d'un grand nombre d'habitans, [qu'on croiroit vouloir être nourris par les corbeaux, comme Elie] on ait tant négligé cette culture, & qu'on ne veuille que du pain, & toujours du pain, ſans imiter ceux de leurs compatriotes, [ſans parler de ceux des Provinces Allemandeſ] qui malgré la diſette des bleds, ne reſſentent pas celle pour la nourriture en général, ſ'étant