Page:Engel - Traité de la nature, de la culture, et de l'utilité des pommes de terre, 1771.djvu/15

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

appliqués à celle des légumes ans parler de ceux des Provinces Allemandeſ] qui malgré la diſette des bleds, ne reſſentent pas celle pour la nourriture en général, ſ'étant appliqués à celle des légumes & ans parler de ceux des Provinces Allemandeſ] qui malgré la diſette des bleds, ne reſſentent pas celle pour la nourriture en général, ſ'étant appliqués à celle des légumes & des pommes de terre en particulier ; il paroit que cette comparaiſon leur ait ouvert les yeux, & qu'ils vont ſe corriger. Pour parler de la culture, je commence par le ſol. les opinions à cet égard, font diverſes; la plus univerſellement adoptée, fondée ſur une experience conſtante, eſt celle de choiſir une terre légère ; ſi elle ne l'eſt pas, de l'ameublir au poſſible par tous les moyens imaginables, ſans regretter peine quelconque; quelques-uns prétendent qu'une terre forte donne des pommes plus grandes.

Les uns ſuppoſent qu'un ſol ſabloneux & graveleux y convient, ſans ou avec peu d'engrais ; d'autres y en veulent employer trop.

Il faut prendre un milieu, & tâcher de tout concilier : pour cet effet, conſiderer la fécondité extraordinaire de cette plante, & de quelle maniere la nature y procéde.

Elle pouſſe des racines, celles-ci, dans leur naiſſance, font extrêmement délicates & foibles, pour former des trainaſſes, & celles-ci, de diſtance en diſtance, de jeunes pommes, il eſt néceſſaire qu'elles puiſſent pénétrer & ſ'étendre ; ceci ne peut avoir lieu qu'elles n'ayent toute la facilité poſſible pour pénétrer ; dans une terre un peu forte, non ameublie, c'eſt une impoſſibilité toute pure, elles ne peuvent pas pénétrer, par conſéquent ſe multiplier ſuffiſamment ; elles ſe rangent autour de la maitreſſe racine autant qu'il eſt poſſible, & y forment, à proportion de la place, des eſpéces