Page:Engel - Traité de la nature, de la culture, et de l'utilité des pommes de terre, 1771.djvu/29

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trouvent bien recompenſés de leur travail & de leur peine.

En Septembre, ſi on ne veut pas faire uſage de l’herbe, ſoit montans, on les coupe ; les uns le font plutôt, lorſqu’ils ne veulent pas faire uſage des graines, ſoit chaque jour, à meſure qu’ils en veulent faire uſage, ou à la fois ; en ce dernier cas, on ſeche ce qu’on ne peut conſumer en verd ; d’autres les ſeches pour s’en ſervir l’hyver, d’autres encore pilent les pommes de graine & ces montans, tout verds, les mettent avec une portion de ſel, dans des tonneaux, & le donnent au bétail au commencement de l’hyver ; la nourriture en eſt ſaine & agréable au bétail. D’autres encore, au lieu de couper les tiges en entier, les lient, quelques ſemaines avant d’arracher les pommes, par le milieu, & coupent le deſſus pour le même uſage ; lorſqu’ils les fouillent, une perſonne prend cette partie liée avec les deux mains, pour aider à l’homme qui les arrache avec la pioche ou croc ; ſi la quantité & la profondeur l’empêchent d’y réuſſir entierement, alors elle donne un coup de pioche de l’autre côté, pour les arracher plus aiſément.

Enfin, bien d’autres ont aſſuré par l’experience, qu’au lieu de les couper, foulant ces tiges avec les pieds, en même temps que d’autres les coupent, [pourtant pas trop bas] ni avant que la fleuraiſon ſoit preſque faite, ſans quoi cette operation pourroit plutôt nuire] ils en ont eu des pommes de terre plus