Page:Engel - Traité de la nature, de la culture, et de l'utilité des pommes de terre, 1771.djvu/37

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ſon conſeil, pour y parvenir, me paroit mal imaginé.

Qu’on doit conſerver une partie des pommes de terre pendant l’été, en lieu frais, & les empêcher par-là de germer ; alors les planter au commencement de l’automne, que peut-être on en pourroit faire des pommes d’été.

Il n’a pas ſongé ſans doute qu’elles germent à l’approche du printemps, dans les foſſes, les caves, & tous autres lieux, bien plus frais alors que tout autre en Eté ; ce n’eſt que la chaleur externe qui nous fait trouver dans cette ſaiſon de pareils lieux frais, quoiqu’ils le ſoyent moins qu’en hyver, & ſeulement comparativement ; par conſéquent cette végétation qui a commencé par un temps frais, au printemps, pouſſera d’autant plus ſon action pendant l’été, & tout ſon projet tombe.

Il faut encore conſiderer que ſi on a pu parvenir d’avoir même des bleds, des plantes, ou fruits du potager, ce n’a jamais été par le moyen des plantes mêmes, mais de leurs graines, dont on a pu changer la nature de maniere, que quoique de leur origine elles ont-été ſemées en automne, on a pu parvenir à les faire réuſſir, les ſemant au printemps.

Quelques-uns ſeront ſurpris de ce que j’avance ; je crois pourtant qu’ils ſe rendront à l’évidence de mes preuves.

Le Souverain Créateur a fait produire à la terre toutes les plantes qu’on y voit, avec leurs graines ; cela eſt prouvé par l’Ecriture. Ces plantes pouſſent par tout au printemps,