Page:Engel - Traité de la nature, de la culture, et de l'utilité des pommes de terre, 1771.djvu/41

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de l’autre, pour être inſtruit laquelle on devroit preferer.

2°. En tirer la graine & la ſecher de la maniere ſuſdite.

3°. Faire le premier eſſai, principalement dans un des climats des plus doux de notre pays, & en bonne expoſition ; une contrée où les grenardiers, les lauriers, les romarins &c., ſupportent le froid de nos hyvers, ne doit pas differer infiniment pour la temperature de la Virginie, d’où les arbres & les plantes qu’on en apporte ſe naturaliſent aiſément dans notre pays : on en pourra auſſi faire des eſſais ailleurs, mais préferablement dans pareille contrée, pour réuſſir plus ſurement, & alors étendre cette culture de proche en proche.

4°. Il y a une certitude, que, ſinon tout, du moins une grande partie, lèvera, produira des plantes & de nouvelle graine, de laquelle on en gardera pour une autre année, & on en ſemera, & toujours ainſi d’année en année ; car plus cette graine eſt éloignée par ſa deſcendance de celle des anciennes pommes de terre, plus elle aura perdu ſa délicateſſe, & ſe ſera accoutumée à nos froids ; c’eſt de quoi dépend un ſuccès conſtant pour l’avenir, principalement parce que ces dernieres plantes & graines en ſeront déja plus naturaliſées.

5°. On ſemera la premiere en Octobre, parce qu’on ne la pourroit pas tirer plutôt de leurs bayes ; la ſeconde, qui meuriroit plutôt, devroit être ſemée, s’il ſe peut, en Sep-