Page:Engel - Traité de la nature, de la culture, et de l'utilité des pommes de terre, 1771.djvu/42

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tembre, pour que les plantes puiſſent ſe fortifier un peu en hyver.

6°. Auſſitôt qu’on en aura du fruit, on eſſayera auſſi de le planter en automne, pour voir ſ’il a déja acquis la qualité qu’on lui déſire.

7°. Quand même les premiers eſſais ne réuſſiroient pas entierement, on ne doit pas s’en dégoûter ; il n’en coute qu’un peu de peine, & le ſuccès ſeroit d’une importance & d’un avantage inexprimable.

Produit. Il ne s’agit pas de la multiplication de huitante, de cent, ou ſuivant Mr. du Hamel, ſept à huit cent, prévenus d’une ſeule pomme, & ſelon le même, de trois-cents-quarante boiſſeaux par journal, & ailleurs de quatre-cents par arpent : du moins Muſtel l’aſſure, & d’autres le confirment : que là où un arpent de terre produit douze quintaux de froment, le même en produit deux cents de pommes de terre : ni le calcul de divers Auteurs Allemands, ni des Irlandois, qui eſt à peu près égal par tout, ne le contrediſent pas : les Suédois ont leur recolte fort ordinaire de quarante pour un. Il y a tant de perſonnes, qui, à ces preuves & à ces faits, répondent, je n’en crois rien & on eſt à bout. Je vais donc donner deux exemples qu’on ne ſauroit nier.

L’un de cet excellent patriote, cultivateur expert & zélé, Mr. Tſchiffeli, qui a donné un calcul, d’après ſon experience, à Mr. le C. de Mnitzeck, qu’il a joint à ſon mémoire, d’après lequel le produit de huit meſures pommes