Page:Engel - Traité de la nature, de la culture, et de l'utilité des pommes de terre, 1771.djvu/55

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culture ? Voilà donc ma Theſe, en détruiſant le fait de l'objection, prouvée ſans réplique. \

Les faits que je rapporte ſur cette utilité & ce profit ſi conſiderable, font entierement averés ; ſans me referer au témoignage univerſel des peuples de l'Europe & d'autres parties du monde ; je ne rapporterai que celui de Ludovic, qui dit :

Quoique toutes les denrées font montées au double dans le Marggraviat de Bayreut, & qu'on employe beaucoup plus de viande depuis qu'on y a introduit cette culture, il n'y,a jamais de diſette de bétail, ni de beure, ni de graiſſe : au lieu qu'on y en faiſoit venir autrefois de Hambourg, on en peut exporter du • depuis en grande quantité en Saxe & ailleurs.

Si donc cette culture augmente infiniment, non-feulement l'abondance d'une bonne nourriture en général par cette denrée elle-même, mais auſſi celle reconnue par ceux qui ne l'approuvent pas, du lait, du beure, de la graiffe, dela viande, & par celle du fumier, encore des bleds, qu'on veut recommander & favorifer à l'exclufion de. celle-ci ; qu'aura-t-oii à dire ?

Le voici 5 on continue : nous perſiſtons A croire, que ſur le pied & le calcul ci-deſſus, le froment &c. diminuera en général pour le pays, d'un quart ; ainſſi cette diminution peut entraîner de grands maux; ſî par exemple, au lieu de quatre-cent mille ſacs, le pays en-per. doit cent mille. Le ſouverain même ne pourroit plus ſuivre