Page:Engel - Traité de la nature, de la culture, et de l'utilité des pommes de terre, 1771.djvu/57

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qu'il regarde à peu près comme adopté, & qu'il approuve fort ; que pour prévenir la trop forte baiſſe des bleds, contraire à la culture & au bien du cultivateur en général, de même que la hauſſe trop forte, ruineuſe aux acheteurs ; ainſi l'un & l'autre, au public, à l'Etat ; le ſouverain en faiſant conſtruire de nouveaux magazins, les remplirait à meſure que ces bleds feroient à charge au cultivateur, & les ouvrirait lorſque le prix le feroit à ceux qui eu auraient beſoin.

Il ne faut pas douter, que la ſageſſe & l'affection paternelle du ſouverain ne trouve les moyens les plus convenables de parvenir à un but ſi néceſſaire & ſi digne de lui. Alors on ne doit pas craindre que le cultivateur, malgré ſes ſoins pour la culture des pommes de terre, ne pouſſe plus que jamais celle des bleds, pour peu qu'il connoiſſe ſes vrais intérêts, celles-là lui fournirent la nourriture, ſans qu'il ait ſujet de craindre qu'elle lui manque ; elle augmente ſes richeſſes au moyen du bétail, & de tout ce qu'il fournit : celui-ci lui donne de l'argent par la vente ; il épargnera des bleds dans ſon ménage autant que poſſible, pour en ramaſſer. Nous diſons qu'il ne doit jamais craindre de manquer de pommes de terre, qui réuſſiſſant du plus au moins, chaque année & dans tout terroir, & ce qui doit faire le plus