Page:Engel - Traité de la nature, de la culture, et de l'utilité des pommes de terre, 1771.djvu/72

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rentes : il ſuffit qu'elle ſoyent ſaines. Ce que nous avons dit des Iralandis, & le témoignage de tant de milliers de perſonnes, n'en laiſſent pas douter. Un Ecrivain dit, dans une feuille périodique, que les Irlandois jouiſſent d'une ſanté, ſans être ſujets au ſcorbut & autres maladies, que ceux qui mangent ailleurs un pain groſſier, éprouvent. Il ne peut l'attribuer qu'aux pommes de terre, qui ſont leur nourriture unique.

Deffauts. Il n'y a rien ſous le ciel qui n'en ait ; encore ceux qu'on leur attribue leur ſont pouer la plu part communs avec d'autres plantes.

Il y a des pommes de terre creuſes, avons-nous dit, qu'on peut en couper la tare, & s'en servir également.

La brulure, une eſpéce de gangrène, les rend quelquefois mauvaiſes ; ce n'eſt que dans les années & places fort ſeches, ou par trop de fumier, ou trop chaud ; dans une année tempérée on n'en verra pas.

Les hannetons, les chryſalides, nommés vercoi ou ver de bled, parce qu'ilss'attaquent le plus aux bleds, y font auſſi du mal certaines années, mais le ravage n'y eſt pas à beaucoup près auſſi conſiderable que vis-à-vis d'autres plantes, qui ſouvent en ſont entierement détruites, au lieu que le volume des pommes de terre eſt conſiderable, la diminution ne l'eſt pas ; d'ailleurs ce dégât même en prouve la ſalubrité ; tous ces inſectes n'attaquant rien que ce qui forme une nourriture ſaine.

L'acide qu'on attribue aux pommes de terre eſt encore un deffaut dont on les accuſe ;