Page:Engel - Traité de la nature, de la culture, et de l'utilité des pommes de terre, 1771.djvu/77

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pendant la ſaiſon morte, à ceux qui ne demandent pas mieux que de gagner leur vie par le travail.

Il faut encore engager ceux qui poſſedent quelque cabane, dont il n'y a aucune qui n'ait quelque terrain, ſi peu que ce ſoit, d'en cultiver chaque pas, chaque pied, où il y a ſouvent des buiſſons, des ronces, des vieilles hayes, de mauvaiſes herbes; tout ceci peut être mis en valeur par les pommes de terre ; la perſonne la moins propre au travail, peut s'amuſer d'une occupation ſi légere, & jouïr de la ſatisfaction d'en recueillir quelques paniers de pommes de terre, pour ſa proviſion d'hyver.

Venons à l'engrais. Par-tout à la campagne, que j'aye eu du fumier en petite ou en grande quantité, je n'ai point négligé de l'augmenter de la maniere ſuivante.

On fait une ou pluſieurs foſſes, proportionnées à la quantité de materiaux que l'on compte pouvoir y employer, en lieu ſec, qu'il faudroit couvrir par le motif ci-après énoncé; ceux qui n'ont pas des planches, paille, &c. à y employer, peuvent ſe ſervir de branches d'arbres ou arbriſſeaux, ſur-tout de ſapin: quand même il faut renouveller cette operation chaque année, on ne doit pas en regretter la peine, les feuilles ou piquants, qui en tombent, augmentent l'engrais, & les branches ſeches fourniſſent quelque bois à la cuiſine; ſi ceci paroiſſoit donner encore trop de peine, il faudroit du moins tâcher d'adoſſer cette foſſe, contre quelque maiſon, &c. du côté du vent, pour la garantir des pluyes fortes & abondantes.