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Page:Entretiens sur les vies et sur les ouvrages des plus excellens peintres anciens et modernes, 7e et 8e entretiens.djvu/270

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tres qu’on me preſta à Rome, & que je fis copier.

Ne ſont-ce pas, dit Pymandre, les meſmes que l’on a gravées depuis dans le Traité de Peinture que M. de Chambray a traduit ? Il me ſemble avoir veû une Lettre dans les Ouvrages de Boſſe que le Pouſſin luy avoit écrite ; par laquelle il paroiſt n’eſtre point content qu’on euſt fait imprimer ces écrits, où il traite de goffes les figures qu’on y a ajouſtées.

Il eſt vray, repartis-je, que le Pouſſin ne croyoit pas qu’on deuſt mettre au jour ce Traité de Leonard, qui à dire vray n’eſt ni en bon ordre, ni aſſez bien digeré. Cependant le public eſt obligé à la peine que le Traducteur a priſe, parce que les maximes qu’il contient ſont excellentes, & donnent de grandes lumieres à un Peintre intelligent qui s’applique à les lire. Le ſieur du Freſnoy, comme vous avez veû, s’en eſt heureuſement ſervi dans ſon Poëme de la Peinture ; & quelque choſe que le Pouſſin en ait pû dire, il en a tiré beaucoup de lumiere.

Pour reconnoiſtre les bons offices & les témoignages d’affection du Cavalier del Pozzo, il eſtoit toujours preſt à exécuter