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Page:Envers de la guerre - tome 2-1916-1918.djvu/74

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MARS 1917


— Au cinéma populaire, on acclame Roosevelt — il engage quatre fils, lève une division — et on reste de glace devant l’image de Wilson.

— Un préfet, mobilisé à Salonique, revenait d’inspecter des tranchées devant Monastir. Il siffle dans les boyaux le Largo de Haendel. Un chant sifflé lui répond des tranchées ennemies. C’est un duo émouvant d’un quart d’heure. Le préfet rend compte à son capitaine. Il y a donc des Allemands et non des Bulgares en face. Renseignement utile. Mais le capitaine, puis le commandant, le réprimandent d’avoir fredonné de la musique allemande !

— Je ne m’explique pas les mères, celles qui ont un fils soldat, encore vivant, celles dont on va prendre encore les petits (classe 1918) et qui s’en remettent au destin, déclarent qu’il faut bien « faire comme les autres ». — Les autres qui en disent autant ! — au lieu de créer, des deux côtés de la barricade, une âme collective d’amour, qui triomphe enfin de l’âme de haine, insufflée, entretenue…

— Le 3. Les Allemands, hiérarchiques, furent frappés du fait que l’académicien Lavedan fit une pièce chauvine comme Servir, avant la guerre.

— Le 5. Les bains publics sont fermés pour la plupart. Aujourd’hui, on raréfie les trains. Suppression des rapides. On s’inscrit trois semaines