« Écoute, Nicolas a six pouces, les pouces se payent à part, nous pourrons engraisser un cochon. » (Page 35.)
« Ah ! tu viens nous rapporter des corvées à faire ; attends !… »
Elle l’aurait exterminé, s’il ne s’était mis à courir, malgré son gros ventre, jusqu’au bout du village. C’est terrible ! Mas faut-il s’étonner que d’honnêtes gens, lorsqu’on les pousse à bout, en viennent à de pareilles extrémités ? Les usuriers finissent toujours mal ; ils devraient se rappeler que le peuple est quelquefois bien bas, mais qu’il se relève vite, et qu’alors leur tour arrive aussi de régler un vilain compte. J’ai vu cela cinq ou six fois dans ma vie : le pays n’avait plus assez de gendarmes pour défendre ces voleurs. Qu’ils y pensent !… C’est un bon conseil que je leur donne. J’écris une histoire d’abord pour les paysans, mais elle peut aussi servir aux au-
Le laboureur, le voiturier, le meunier, le boulanger, celui qui fait le pain et celui qui le mange, tous profilent du bon grain ; et celui qui le sème est content de savoir que tout le monde y trouve son compte.
Pendant que ces choses se passaient, le reste allait son train ordinaire ; les foires, les marchés se suivaient, les impôts se payaient, les gens criaient, les capucins faisaient leurs quêtes, les soldats allaient à l’exercice, et l’on avait même rétabli pour eux les coups de plat de sabre. Tous les vendredis, j’allais en ville acheter notre sel, et je voyais cette abomination : de vieux soldats battus par de misérables cadets ! Il s’est passé du temps depuis, eh bien, j’en frémis encore !
Ce qui nous indignait aussi, c’est que les