Puis, sautant de son lit, tout en s’habillant il ajouta :
« Est-ce que tu as déjà fait ton tour dans les brasseries, Iôsef ?
— Non, Kobus.
— Eh bien ! dépêche-toi d’y aller ; car, à midi juste la table sera mise. Nous allons encore une fois nous faire du bon sang. Ha ! ha ! ha ! le printemps est revenu ; maintenant, il s’agit de bien le commencer. Katel ! Katel !
— Alors je m’en vais tout de suite, dit Iôsef.
— Oui, mon vieux ; mais n’oublie pas midi. »
Le bohémien et ses deux camarades descendirent l’escalier, et Fritz, regardant sa vieille servante, lui dit avec un sourire de satisfaction :
« Eh bien, Katel, voici le printemps… Nous allons faire une petite noce… Mais attends un peu : commençons par inviter les amis. »
Et se penchant à la fenêtre, il se mit à crier :
« Ludwig ! Ludwig ! »
Un bambin passait justement, c’était Ludwig, le fils du tisserand Koffel, sa tignasse blonde ébouriffée et les pieds nus dans l’eau de neige. Il s’arrêta le nez en l’air.
« Monte ! » lui cria Kobus.
L’enfant se dépêcha d’obéir et s’arrêta sur le