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L’AMI FRITZ.

aurait voulu répandre des larmes ; mais, tout à coup, il se mit à sauter en criant :

« Allons, mon vieux, allons, il faut rire… il faut s’amuser… En route pour la Madame Hütte ! Ah ! le beau jour ! Ah ! le beau soleil ! »

Zimmer, le postillon, se tenait debout sous la porte cochère, la figure pourpre ; Kobus lui remit deux florins :

« Allez boire un bon coup, Zimmer, lui dit-il, faites-vous du bon sang ! Nous partirons après souper, vers neuf heures.

— C’est bon, monsieur Kobus, la voiture sera prête. Nous irons comme un éclair. »

Puis, les regardant s’éloigner bras dessus bras dessous, le vieux postillon sourit d’un air de bonne humeur et entra dans le cabaret de l’Ours-Noir, en face.