filles ne sont pas toujours assez bien habillées ! »
Alors Fritz, se retournant, dit en hochant la tête et haussant les épaules :
« Hâan ! Hâan ! une enfant… une véritable enfant ! Allons, Sûzel, viens prendre le café avec nous ; Katel, apporte une tasse pour la petite.
— Ah ! monsieur Kobus, je n’oserai jamais !
— Bah ! bah ! Katel, dépêche-toi. »
Lorsque la vieille servante revint avec une tasse, Sûzel, rouge jusqu’aux oreilles, était assise, toute droite sur le bord de sa chaise, entre Kobus et le vieux rebbe.
« Eh bien, qu’est-ce qu’on fait à la ferme, Sûzel ? le père Christel va toujours bien ?
— Oh ! oui, monsieur, Dieu merci, fit la petite, il va toujours bien ; il m’a chargée de bien des compliments pour vous, et la mère aussi.
— À la bonne heure, ça me fait plaisir. Vous avez eu beaucoup de neige cette année ?
— Deux pieds autour de la ferme pendant trois mois, et il n’a fallu que huit jours pour la fondre.
— Alors les semailles ont été bien couvertes.
— Oui, monsieur Kobus. Tout pousse, la terre est déjà verte jusqu’au creux des sillons.
— C’est bien. Mais bois donc, Sûzel, tu n’aimes