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L’AMI FRITZ.

— Oui, sois tranquille ; nous avons justement fait la pâte ce matin.

— Alors, asseyons-nous. Êtes-vous fatigué, monsieur Kobus ? Voulez-vous changer de souliers, mettre mes sabots ?

— Vous plaisantez, Christel ; j’ai fait ces deux petites lieues sans m’en apercevoir.

— Allons, tant mieux. Mais tu ne dis rien à M. Kobus, Sûzel ?

— Que veux-tu que je lui dise ? Il voit bien que je suis là, et que nous avons tous du plaisir à le recevoir chez nous.

— Elle a raison, père Christel. Nous avons assez causé hier, nous deux ; elle m’a raconté tout ce qui se passe ici. Je suis content d’elle : c’est une bonne petite fille. Mais puisque nous y sommes, et que la mère Orchel nous apprête des noudels, savez-vous ce que nous allons faire en attendant ? Allons voir un peu les champs, le verger, le jardin ; il y a si longtemps que je n’étais sorti, que cette petite course n’a fait que me dégourdir les jambes.

— Avec plaisir, monsieur Kobus. Sûzel, tu peux aider ta mère ; nous reviendrons dans une heure. »

Alors Fritz et le père Christel sortirent, et