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PETITE GRAMMAIRE BRETONNE

Tréc. béz eun dén d’es kir sois un homme de parole (littéralement « à ta parole ») ; léon. d’azkuelet (je viens) pour te voir ; me ho pev je vous nourris.

En Léon, 6 et gf se renforcent quelquefois après pemp cinq ; en Tréguier, cela n’arrive que pour pem kwennek cinq sous ; on dit pem buoc’h cinq vaches, pem gat cinq lièvres, etc.

15, L’aspiration se fait après ma, léon. va mon, ma ; me, moi ; am mon ; me, moi ; em, tréc. ’n em dans mon ; he, tréc. ht son, sa (à elle) ; la, elle ; o leur ; les, eux ; et les noms de nombre trois, quatre, neuf : va fen, ma tête, d’am fen à ma tête ; tréc. mar am c’haret si vous m’aimez.

Il en est de même pour hon notre ; nous, en Tréguier : hon c’hi notre chien, hon feden, hon veden notre prière, hon fidin nous prier, hon zât notre père ; le léon. dit hor c’hi ; hor zac’h notre sac, mais hor pidi, hon tâd.

En Tréguier, les liquides l, m, n, r se redoublent souvent dans la prononciation, après he, hi son, sa (à elle) ; la, elle.

16. L’aspiration de k a lieu après l’r des articles, dans les noms et adj. masc. sing., et dans les noms plur., voir § 6 ; de même après le pronom her le, lui : her c’hridi le croire (tréc. hen kridin).

L’r se fait suivre de z au lieu de t ou d dans