Page:Ernest Cœurderoy - Hurrah !!!.djvu/129

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d’attraction, d’intelligence, d’imagination, de génie, de sympathie. — Les deux séries s’engrènent.

C’est-à-dire qu’en pénétrant dans ces extrêmes profondeurs des phénomènes naturels, nous confondons complètement la Matière et l’Idée. C’est-à-dire que nous ne savons pas bien quelle différence il y a entre les phénomènes de l’attraction physique et ceux de l’attraction passionnée, entre les effets du Magnétisme et de l’Électricité et ceux qui accompagnent la production de la Pensée. Tout ce que nous savons, tout ce qu’il nous importe de savoir, c’est que ce sont là des forces, et que ces forces conservent le mouvement de l’Univers.

Bientôt, nous allons démolir de nos propres mains l’édifice de contradictions si péniblement élevé par la science théologico-philosophique. La différence créée par notre entendement entre la Matière et l’Esprit est sur le point de disparaître complètement, parce que nous allons deviner enfin le mode de pénétration de la Matière et de l’Esprit. Le problème est bien près d’être résolu, par lequel nous découvrirons le mécanisme de notre pensée, l’assimilant à une réaction de deux éléments matériels et arrivant peut-être à la reproduire !.... La race humaine se croira bien puissante alors, et dans son orgueil, elle s’écriera avec l’empereur romain : « Je sens que je deviens Dieu ! !... » Hélas ! ces chants d’allégresse seront des cantiques de mort. L’éternelle et universelle transformation ne s’arrêtera pas devant l’orgueil de l’homme. Nous sommes assez cyniques et assez libidineux pour descendre à l’échelon des singes et subir l’abaissement de la captivité sous une race nouvelle plus puissante, plus forte, plus belle que la nôtre.




II.   J’applique les données précédentes à la question slavo-civilisée.