humaines et d’agrandir peu à peu le cercle de leurs envahissements.
XIII. Pour faire connaître aux civilisés l’indépendance des Cosaques et les engager à la comparer à la leur, je transcris un autre passage des articles sur la Russie écrits spécialement pour le Républicain de New-York. (Je récidive ainsi mon attaque à la propriété.)
« On sait que ces cultivateurs-soldats formaient jadis une république militaire. Le droit de cité y était facilement acquis. L’aspirant à la naturalisation n’avait qu’à n se présenter devant le Kotchevoï (chef électif d’une bourgade). On ne l’interrogeait ni sur le lieu de sa naissance, ni sur ses antécédents. La réception se bornait à ce dialogue :
» — Bonjour ! Crois-tu en Jésus Christ ?
» — J’y crois.
» — Et à la Sainte-Trinité ?
» — J’y crois de même.
» — Vas-tu à l’Église ?
» — J’y vais.
» — Fais le signe de la Croix ?
» Le nouveau venu le faisait.
» — Bien, reprenait le Kotchevoï ; va au couren (quartier de la bourgade) qu’il te plaît de choisir.
» C’était toute la cérémonie. De cette manière, la République se forma des réfugiés des nations voisines. Elle fit respecter son indépendance et se rendit redoutable aux Tartares. Elle accepta l’alliance des Polonais et la rejeta ensuite, quand les jésuites voulurent remplacer la religion grecque par le catholicisme romain. Alors elle se soumit aux Tzars de Moscou qui respectèrent ses privilèges électifs. Milice de la Russie, les Cosaques gardèrent, jusqu’à la mort d’Alexandre, le droit