Page:Ernest Cœurderoy - Hurrah !!!.djvu/38

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


Dans cette seconde moitié du dix-neuvième siècle, le sphinx social nous crie de sa voix la plus terrible : Mort de l’Homme ou Naissance du Socialisme ; choisissez ! Je choisis, moi, la venue du Socialisme, par tous moyens ; comme tous les bipèdes à gants jaunes, je cherche la satisfaction de mes besoins. Vive la Révolution, cosaque ou chinoise, monarchique ou républicaine qui me donnera le bonheur et qui ne m’imposera pas extraordinairement de cinquante centimes !


XIV.   Et voilà cependant pourquoi le citoyen rédacteur en chef du journal l’Homme me faisait dernièrement l’honneur de me comparer à Érostrate et terminait ainsi sa longue philippique contre moi :

« Nous n’accuserons pas le citoyen Cœurderoy de faire sciemment, volontairement le service des polices impérialistes : il ne nous arrivera jamais de manquer à notre conscience pas plus sur les idées qu’à l’endroit des hommes, même après les plus stupides provocations ; mais nous lui dirons qu’il vient tristement en aide à la calomnie des gouvernements contre les républicains, et qu’il porterait un coup rude à la révolution si le peuple de nos campagnes pouvait l’entendre ou le lire ; nous lui dirons que tout orgueil personnel est triste et chétif devant les questions redoutables qui nous sollicitent, et quand les nations en deuil attendent l’effort commun au lieu de la jactance isolée.

« Le citoyen Cœurderoy, nous le craignons bien, a voulu jouer un rôle, et comme tout était pris dans la République ou le Socialisme, depuis la Banque d’échange jusqu’à l’Icarie, le citoyen Cœurderoy a inventé les Cosaques.................[1] »

  1. Je n’ai pas fait subir d’autre altération au texte du journal l’Homme que d’en souligner les expressions les plus remarquables selon moi.