Page:Ernest Renan - Cantique des cantiques, Calmann-Levy, 1884.djvu/208

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exquis ; ton nom est une huile épandue ; c’est pourquoi les jeunes filles t’aiment.


la sulamite,
Amenée de force et s’adressant à un ami absent.

Entraîne-moi après toi ; courons ensemble. Le roi m’a fait entrer dans son harem.


les femmes du harem, à Salomon.

Nos transports et nos joies sont pour toi seul. Mieux valent tes caresses que le vin ! Qu’on a raison de t’aimer !


la sulamite.

Je suis noire, mais je suis belle, filles de Jérusalem, comme les tentes de Cédar, comme les pavillons de Salomon. Ne me dédaignez pas parce que je suis un peu noire : c’est que le soleil m’a brûlée. Les fils de ma mère m’a-