Page:Ernest Renan - Cantique des cantiques, Calmann-Levy, 1884.djvu/209

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vaient prise en haine ; ils m’avaient mise dans les champs pour garder les vignes. Hélas ! ma vigne, à moi[1], je l’ai bien mal gardée.


SCÈNE II.


la sulamite, rêvant.

Dis-moi, ô toi que mon cœur aime, où tu mènes tes brebis, où tu les fais reposer à midi, pour que je n’erre pas comme une égarée autour des troupeaux de tes amis.


une femme du harem.

Si tu es simple à ce point, ô la plus belle des femmes, va te remettre à la suite de ton troupeau et faire paître tes chèvres près des huttes des bergers.

  1. C’est-à-dire, mon honneur de jeune fille. Elle fait allusion à la surprise dont elle a été victime. (Voir acte v, scène 2.)