Page:Ernest Renan - Cantique des cantiques, Calmann-Levy, 1884.djvu/72

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la mort de David, fut transférée dans le harem de Salomon ; mais elle avait inspiré une telle passion à Adonias, autre fils de David, que celui-ci ne craignit pas de faire pour elle à Salomon une demande indiscrète, qui fut la cause ou le prétexte de sa mort. Quoi qu’il en soit de ce rapprochement, il est certain que les deux versets et demi que nous venons d’analyser jettent sur la fable qui fait le sujet du poëme un jour singulier. D’abord le nom scénique de la jeune fille nous est donné. En second lieu, nous savons comment la jeune fille, que nous avons vue jusqu’ici enfermée dans le harem, y est entrée. C’est une jeune paysanne de Sulem qui, un jour en se promenant parmi les fleurs, a été surprise par un parti des gens de Salomon.

La seconde moitié du verset vii, 1, est malheureusement d’une extrême difficulté et n’a produit aucune interprétation qui ait pu obtenir définitivement l’assentiment des critiques. Les premiers mots : « Quid intuemini Sulammitidem ?  » ou « Quid vultis intueri