Page:Ernest Renan - Cantique des cantiques, Calmann-Levy, 1884.djvu/87

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à Sulem ; mais il semble, au premier coup d’œil, impossible de donner un sens, après la conclusion du verset 7, à l’action qui s’y passe. L’hypothèse admise par quelques exégètes de nouvelles embûches tendues à la Sulamite par ses frères, est contraire au texte et supposerait chez le poëte une inconcevable absence de raison. Quoi ! après que l’action est finie, il entamerait une autre action, non pour la développer, mais pour amener un dialogue de quatre ou cinq lignes, sec et insignifiant ! Quand on a longtemps réfléchi aux difficultés de ce morceau singulier, on cesse de trouver étrange le système d’Umbreit, qui pensait que l’épilogue en question n’a aucun rapport avec le poëme, et qu’en bonne critique on doit le supprimer. Nous croyons cependant que l’analyse minutieuse du passage va nous montrer qu’il a trop de liens avec l’action générale du poëme pour qu’on puisse sans arbitraire l’en détacher.

Le verset 8 est parfaitement clair. Des frères