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Dieu n’est pas mon égal, pour que je lui réponde,
Pour que nous comparaissions ensemble en justice.
Il n’y a pas entre nous d’arbitre,
Qui pose sa main avec autorité sur nous deux.
Qu’il retire sa verge de dessus moi,
Que ses terreurs cessent de me poursuivre ;
Alors je lui parlerai sans crainte ;
Car au fond de mon cœur, je ne suis pas tel que je semble[1].
Mon âme est fatiguée de la vie ;
Je vais laisser un libre cours à ma plainte.
Je vais parler dans l’amertume de mon cœur[2].
Je dis à Dieu : Ne me condamne pas si vite,
Fais-moi savoir pourquoi tu me poursuis.
- ↑ La conscience de Job est tranquille ; la cause de son trouble est hors de lui. C’est Dieu qui, par une manœuvre déloyale, a dressé contre lui ses épouvantes, afin de lui enlever la liberté d’esprit nécessaire à sa défense.
- ↑ Job continue à croire que la hardiesse de ses discours sera punie par la mort.