Page:Ernest Renan - Le livre de Job, Calmann-Levy, 1860.djvu/167

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Il a couru vers lui le cou levé,
En formant une masse compacte du dos de ses boucliers[1].

Son embonpoint lui avait couvert le visage,
La graisse avait appesanti ses reins.

Voilà pourquoi il habite des villes ruinées,
Des maisons qui n’ont plus d’habitants,
Destinées à devenir des tas de pierres.

Il ne s’enrichira plus ; sa fortune ne tiendra pas ;
Ses possessions ne s’étendront plus sur la terre.

Il ne sortira pas des ténèbres,
Le feu brûlera ses rejetons,
Il disparaîtra au souffle de la bouche de Dieu.

Qu’il n’espère rien du mal… Insensé !…
Le mal sera sa récompense.  

  1. C’est-à-dire, en faisant la tortue, comme cela avait lieu dans la poliorcétique des anciens.