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Est-ce toi qui le fais bondir comme une sauterelle ?
Son frémissement superbe répand la terreur.
Il creuse du pied la terre, il est fier de sa force ;
Il va au-devant des armes ennemies.
Il se rit de la crainte ; il ne tremble
Ni ne recule devant l’épée.
Sur son dos retentit le carquois,
La lance étincelante et le javelot.
Il frémit, il hennit, il dévore la terre[1] ;
Il ne se possède plus quand le clairon sonne.
Au premier bruit de la trompette, il dit : « Allons ! »
De loin il flaire la bataille,
La voix tonnante des chefs et les cris de l’armée.
- ↑ Expression fréquente chez les poètes arabes pour peindre la course rapide d’un cheval qui, en galopant la bouche entr’ouverte, a l’air de dévorer l’espace et le sol devant lui.