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Elle abandonne ses œufs à la terre.
Elle les fait chauffer sur le sable.
Elle ne songe pas qu’un pied pourrait les écraser,
Et que les bêtes des champs pourraient les fouler.
Elle est dure pour ses petits comme s’ils n’étaient pas siens ;
Elle se soucie peu que ses douleurs aient été vaines.
C’est que Dieu l’a privée de sagesse
Et ne lui a pas donné de part dans l’intelligence.
Mais la voilà qui se bat les flancs pour s’élever[1] ;
Elle se rit du cheval et de son cavalier.
Est-ce toi qui donnes au cheval la force,
Qui revêts son cou d’une crinière flottante ?
- ↑ Quand elle prend son élan en battant des ailes, l’autruche ne réussit pas à voler ; mais elle surpasse à la course le cheval le plus rapide.