la nature de ces institutions était telle que leur empreinte ne pouvait manquer de se faire sentir dans toute l’histoire du peuple ; et, en effet, depuis l’époque de réforme dont nous venons de parler, on les trouve présentes, si j’ose le dire, à chaque pas.
De ce que le livre de Job est conçu en dehors des idées que l’on désigne, avec plus ou moins de raison, du nom de mosaïques, on ne saurait donc conclure que ce livre soit antérieur à Moïse. Une branche entière de la littérature hébraïque est dans le même cas, je veux parler de toute cette littérature de philosophie morale, dont le livre des Proverbes, un grand nombre de Psaumes, le Cantique des Cantiques, auquel nous croyons devoir attribuer une assez haute ancienneté, sont d’insignes monuments. Cette littérature, en général groupée autour de Salomon, n’est pas spécialement juive ; elle est, comme le livre qui nous occupe, purement sémitique. Salomon, qui la cultiva avec tant de succès,