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DE CHARLES DE L’ESCLUSE

car je ne pensoye point en avoir davantage, pour le pourtrait des figures qui sont à faire : mais croyant que par votre dernière du 21 que desirez que je les faie tailler par deçà : je lui diray qu’il m’en baille davantage : et s’il s’est entièrement defaict de son argent, je le debourseray du mien pour m’estre rendu à la foire prochaine. A tout Monsieur Mourentorf ne la pouvant faire plus longue à cause de mon indisposition. Je priray Dieu qu’il vous continue en toute prospérité ses graces, me recommandant de bien bon cœur aux vostres et à celles des vostres. De Francfort le 17/27 d’Avril 1593.

Vostre amy, Charles de l’Escluse.

Monsieur Mourentorf,
Marchant Libraire et Imprimeur,
demeurant à l’Enseigne du Compas d’or
en la Camerstraete en Anvers.


Septième Lettre.


Monsieur Mourentorf, il y a huit jours que j’ay receu vostre lettre du 8 de ce mois, avec les fueilles imprimées ABCDEFGHKLMN | PQRSTVXYZ, et les 2 exemplaires Actorum in publicis comitijs, et par icelle entendu qu’aviez receu ma lettre du 27 Avril ouverte et deschirée sans le Catalogue des planches de bois taillées et non taillées : dont je suis fort marry. Je vous en envoye une autre copie, esperant qu’elle parviendra entre vos mains. Je m’esmerveille qu’en Hollande il ne se trouve nuls tailleurs en bois qui vaillent, veu qu’en la dite Province n’y a faute de jolis esprits. Je suis ayse que vostre tailleur commence à se reguarir. Quant à ma cheute elle a esté si lourde et grieve que je suis contrainct de tenir encore la chambre, et de ne bouger la plus part du lict, ayant esté la hanche