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Page:Erosmane - Lubricités, récits intimes et véridiques, 1891.djvu/107

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EN PROVINCE…

Quel délirant tableau !

Dans chaque coin propice, une marmelade de chairs : des cuisses rosées marmoréennes enlaçant frénétiquement des jambes nerveuses ; des fesses contractées et fébriles ; des pines raides comme des yatagans, éventrant des mottes rebondies brunes et blondes ; des langues s’engluant aux langues dans des baisers indécollables.

Cette fois, malgré son chagrin, il fut impossible à Calypso de résister plus longtemps.

Ainsi qu’une ardeur de novice longtemps comprimée éclate avec plus d’impétuosité le jour où elle a la clé des champs, à la vue de ce coït unanime, la sienne se déclara soudain avec une violence qui tenait de la rage.